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leurs Citoyennes. Il leur offrit en conſidération de cette alliance la partie du rivage de la Sicile qui ſe trouvoit vis-à-vis d’eux, & leur promit en général de contribuer aux avantages de leur Ville en tout ce qui dépendroit de lui. Denys faiſoit toutes ces avances, parce qu’ayant perdu ſa premiére femme fille d’Hermocrate dans la révolte de ſes Cavaliers, dont nous avons parlé plus haut[1] ; il croyoit qu’il lui importoit beaucoup d’avoir des enfans, qui ſe faiſant aimer du peuple contribueroient à maintenir ſon autorité. Cependant le Peuple de Rhege s’étant aſſemblé au ſujet de ces propoſitions ; après beaucoup d’avis pour & contre, la Ville ne jugea pas à propos de conſentir à cette alliance. Denys refuſé de ce côté-là, envoya pour le même ſujet d’autres Ambaſſadeurs à Locres[2]. Cette Ville après avoir délibéré ſur cette demande là lui accorda. Quand on lui eut aſſuré Doris fille de Xenete, le plus conſidérable des Citoyens qui fut alors dans cette Ville ; peu de jours avant la célébration des nôces, il fit partir pour Locres une

  1. À la fin du Livre 13. pag. 230. de Rhodoman.
  2. Ville voiſine de Rhege à l’extrémité de l’Italie