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les ſuivit. Mais voyant qu'il ne pouvait les entamer il les abandonna en cet endroit, et tourna avec toutes ses troupes du côté de l'Ionie. Les Grecs employèrent sept jours entiers à traverser les montagnes des Carduques, où ils furent extrêmement inquiétés par ceux qui les habitaient, gens vigoureux et qui savaient tous les défilés de cette contrée. Ces peuples étaient indépendants et même ennemis du Roi, extrêmement exercés à lancer de grosses pierres avec la fronde, ou des traits, avec des arcs d'une grandeur extraordinaire; et se portant avantageusement pour tirer sur les Grecs, ils en tuèrent un nombre considérable et en blessèrent grièvement d'autres. Car leurs traits qui avaient deux coudées de long perçaient les boucliers et les cuirasses : et il n'y avait aucune arme défensive qui put leur résister. On dit même que ces traits étaient si longs que les Grecs après les avoir ramassés en faisaient de ces javelots qu'on lance avec la main, en les retenant par une corde à laquelle ils sont attachés. Ayant traversé ce pays avec beaucoup de peine ils arrivèrent an fleuve Centrire au-delà duquel'ils se trouvèrent en