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mari, ne ſçaura point diſtinguer les cas particuliers & les exceptions que cette loi peut ſouffrir, voudra lui faire un mérite de vivre ainſi. Si les loix avoient donné à l’homme & à la femme un pouvoir réciproque ſur leurs biens & leurs volontés, comme le Seigneur l’a inſinué par celui qu’il leur a donné mutuellement ſur leur corps, on verroit moins de déſordres dans les familles. La prudente ſageſſe d’une femme ſuppleroit à la mauvaiſe conduite d’un mari, & des enfans ne porteroient pas ſi ſouvent les triſtes marques des caprices ou des folies de leur pères.