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UNE nte D’ABBAS-ABAD.(Voyez p. 320.)

CHAPITRE XVII

Imamzaddè JafTary. — Minaret mogol. — Le protecteur des étrangers. — Le palais de Farah-Abad. — Le takhtè Soleïman. - Le cliamp de bataille de Golnabad. - Le cimetière arménien. —Circoncision des tombes chrétiennes.— Accueil fait à une robe de Paris par l’aristocratie de Djoulfa. — Jardin du Ilezar Djerib. —Palais du Ainè Khanè. — Pont Hassan Beg. — Minaret et imamzaddè du Chérislan. — Pont du Cliéristan. — Contrat passé avec les tcharvadars. — Le dîner au couvent. — Départ pour Chiraz.


Ispahan, 13 septembre. — Merci, mon Dieu ! nos pèlerinages aux mosquées, koumbaz et autres édifices religieux louchent à leur fin ; il ne nous reste plus à visiter désormais que l’imamzaddè Jaiïary. Pas plus que les autres tombeaux du saint imam élevés dans les grandes villes de la Perse, cette chapelle ne contient la dépouille mortelle du compagnon du Prophète. Les fidèles ispahanais l’ont cependant en grande vénération ; aussi le P. Pascal nous a-t-il engagés à’ partir de Djoulfa en pleine nuit, afin d’arriver à l’imamzaddè avant que les vrais croyants aient quitté leurs maisons pour se rendre à la mosquée ou au bazar. Le monument est situé au milieu d’une cour irrégulière bordée de bâtiments en terre crue, complètement ruinés. C’est un charmant petit édifice mogol, construit sur plan octogonal et recouvert d’une coupole que devait autrefois surmonter une toiture pyramidale analogue à celle des tombeaux des cheikhs. La corniche et la frise, ornées de caractères arabes et de guirlandes de fleurs entrelacés, brillent de tout l’éclat de leurs émaux bleu turquoise. Les parties inférieures de la construction sont bâties en belles briques blanches, entre