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les Persans s’occupaient de thérapeutique, et qu’ils s’en tenaient encore aux enseignements d’Avicenne, célèbre médecin arabe qui vivait au dixième siècle. Craignant l’aggravation d’une maladie dont le début revêt une forme inquiétante, privée de ma pharmacie, que la caravane a emportée avec les gros bagages, je me suis déterminée à faire transporter sans délai mon mari à Téhéran. Une route carrossable conduit à cette ville, où l’on peut arriver dans les voitures vide destinées au service des ministres se rendant de Recht à la capitale de la Perse.


ruine de la médressè Bolhaki


Quelques-uns de ces véhicules sont même suspendus, mais on les enferme dans les remises royales, où ils restent à la disposition de Sa Majesté. J’ai fini par me procurer une espèce de charrette fixée sur quatre roues et recouverte d’un mauvais capotage ; mon malade s’est étendu sur des couvertures, et enfin, vers trois heures du matin, j’ai obtenu des chevaux, après avoir perdu toute une journée à préparer le départ. A cinq kilomètres de la ville, le chemin, détrempé par les pluies d’un violent orage, devient impraticable, et les bêtes refusent d’avancer. Le conducteur,