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La conscience est là, lueur crépusculaire.
Vous êtes avertis, vivants ; le crime éclaire.
Tu tombes, tu sais où !
La drachme de Judas, par la nuit ramassée,
Rayonne et luit au fond de l’ombre hérissée ;
C’est l’œil rond du hibou.

Dieu laisse à tous le poids qu’ils ont. Coupable-ou sainte,
L’action est un pied qui marque son empreinte.
. Dieu laisse au mal le mal.

Dieu, choisir ! l’absolu n’a pas de préférence ;
Le cercle ne peut rien sur la circonférence ;
Le parfait est fatal.

Oui, Dieu, c’est l’équilibre. Êtres, Dieu pèse et crée :
À droite l’étendue, a gauche la durée ;
L’évident, l’incompris ;
Les éblouissements, contre-poids des désastres ;
L’abîme balançant l’âme ; ici tous les astres,
Et là tous les esprits.

En lui sont la raison et le centre imperdable ;
Tous les balancements de l’ordre formidable
S’y règlent à la fois ;