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Avec l’éther, l’espace, et les ascensions
Splendides et sans fin, des constellations,
Oscille, soutenu sur ce vivant pilastre.
Au sommet resplendit l’Olympe, caverne astre.
L’Olympe est couronné de spectres radieux
Qui seraient des brigands s’ils, n’étaient pas des dieux ;

L’Olympe a pour fleurons les douze dieux sublimes.
Leur rayonnement calme aveugle les abîmes.
Au-dessous, les Titans, les mammons, les géants,
L’hydre Glaucus gonflant-sa croupe d’océans,
Rampent, et les sylvains, les trichines, les dives,
Dans les eaux, sous les plis des algues maladives,
Serpentent avec l’orphe horrible, et l’anthia,
Et l’impur Géryon qu’Alcide châtia ;
Et l’on distingue en bas la race lapidaire,
Gorgone, que la lune en tremblant considère,
Les trois parques branlant la tête sur le bruit
Du rouet où le jour est filé par la nuit,
Chronos, face à quatre yeux, Derceto pisciforme ;
Et, comme lé brin d’herbe entre le cèdre et l’orme,
L’homme entre le titan et le dieu disparaît,
Les monstres sur son front faisant une forêt.
Les douze dieux, ayant triomphé, sont tranquilles
Et féroces ; ils ont les temples : dans les villes,
Les forêts dans la plaine et les rocs sur_ les monts ;