Page:Dieu, par Victor Hugo, 1891.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


I

L’Esprit humain


Et je voyais au loin sur ma tête un point noir.

Comme on voit une mouche au plafond se mouvoir,
Ce point allait, venait, et l’ombre était sublime.

Et, l’homme quand il pense, étant ailé, l’abîme
M’attirant dans sa nuit toujours de plus en plus,
Comme une algue qu’entraîne un ténébreux reflux,
Vers ce point noir planant dans la profondeur blême
Je me sentais déjà m’envoler de moi-même
Quand je fus arrêté par quelqu’un qui me dit :

— Demeure.
— Demeure. En même temps une main s’étendit.