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Ce jour-là, le chaos et le mal le verront
Saisir dans ses bras noirs le ciel au vaste front,
Et, fouillant tout orbite et perçant tous les voiles,
De ce crâne éternel arracher les étoiles ;
Ormus, tout en dormant, frémira de terreur ;
L’immensité, pareille au bœuf qu’un laboureur
A laissé dans un champ ténébreux, et qui beugle,
Ô nuit, s’éveillera le lendemain aveugle,
Et, dans l’espace affreux sous la brume enfoui,
L’astre éteint cherchera le monde évanoui !

Et le corbeau rentra dans l’ombre formidable.

L’infini sous mes pieds reflétait l’insondable ;
Des lueurs y flottaient comme dans un miroir.

IV