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PORTRAIT 67

PORTRAIT

Comparable à la nuit des climats sans nuage,
Au ciel clair qu’illumine un éternel été,
Elle marche dans sa beauté,
Femme au regard candide, au caressant visage.

Tout ce que la lumière et l’ombre ont de plus beau
Unit, dans un reflet qui joue,
Le velours de ses yeux au satin de sa joue,
Mol éclat d’un intime et tranquille flambeau.

Un seul rayon de moins, de plus une ombre à peine,
Et la grâce indicible alors disparaîtrait
Qui nous charme dans chaque trait,
Qui doucement ondoie en ses tresses d’ébène.

Va des pensers sereins, comme un suave éclair
Autour de sa chaste figure,
Nous racontent combien cette demeure est pure,
Combien ce tabernacle en repos leur est cher.