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Les yeux pâles d’Hermine ont les vagues clartés
Des cierges dans le jour que le vitrail décalque.
Confesseurs des désirs benoîtement quêtés,
Ils leur versent le deuil et les lividités
Des lampes que l’on range autour d’un catafalque.

Les yeux de Julia sont les feux incertains
Des lanternes qu’on cache entre d’épais feuillages,
Sur le seuil d’une auberge aux buveurs clandestins,
Ou ressemblent encore à ces soleils éteints
Embourbés dans les joncs des fiévreux marécages.

Mais, Hélène ! tes yeux sont comme deux gardiens,
De toi-même ignorés, fils des blancheurs premières ;
Innocence ! ô candeur des chastes entretiens !
Quels yeux déjà ternis pourraient percer les tiens,
Ces deux grands boucliers faits de pures lumières ?