Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/87

Cette page n’a pas encore été corrigée

Ce jour-là, tout à coup, sur l'image imprévue
J'en surpris la raison restée inaperçue.
« Oui, me dis-je, en effet, l'un de ses yeux est noir
Et luisant comme l'encre, et l'autre, comme un soir
Sans lune, est d'un bleu sombre étoilé de lumières ;
Et leurs disques rivaux emplissent les paupières ! »
Enfin, un dernier cadre, isolé dans un coin
De l'atelier, forçait ma vue un peu plus loin.
Ce n'était qu'une ébauche, une esquisse légère,
Mais toujours de Stella, l'obsédante étrangère.
Quel nimbe reluirait sur ce front renaissant ?
Centi voulait-il donc, d'un désir tout récent,
Artiste inassouvi, surpasser la nature,
Et jusqu'au surhumain tenter une aventure ?
Ou bien, comme il avait, magicien de l'art,
Suivi cette beauté d'un scrupuleux regard
Dans son progrès, depuis l'aube crépusculaire
Jusqu'à l'heure qu'un ciel d'apothéose éclaire,
Allait-il la poursuivre, artiste sans pitié,
Dans son déclin aussi chaque jour épié ?
Et le temps s'écoulait. Mes yeux enthousiastes
Toujours interrogeaient ce visage en ses fastes ;
Et, comme sur les bords d'un puits vertigineux,
Je me sentais sans fin pris dans les mille nœuds
D'une énigme enlacée à l'énigme contraire ;
Et nul raisonnement ne pouvait m'y soustraire ;
Et, dans la vaste salle où je demeurais seul,