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— Et qui donc le possède aujourd'hui ? Répondis-je.
— Quelque vingt ans après son palais s'écroula
Dans la flamme avec lui. Mais laissons tout cela ;
Venez bientôt me voir et parler de Florence.
Je sens pour cette ville une étrange attirance ;
Et pour m'en délivrer il faudra bien qu'un jour
Dans la noble cité je m'éveille à mon tour. »


II

En entrant, j'admirais à loisir, d'habitude,
Le riche encombrement du cabinet d'étude ;
Comme de vieux amis, je les connaissais bien,
Tous ces dressoirs à jours de style italien ;
Ces ivoires jaunis, ces coupes, ces épées
Aux médailles d'acier par Cellini frappées ;
Ces bronzes florentins ; dans leurs cadres toscans
Ces bustes de seigneurs aux grands airs provocants,
Qui tous à leurs pourpoints portaient la même date.
Cette fois, je passai devant eux à la hâte,
Mais non sans me sentir brusquement traversé
Par la sensation d'un glorieux passé ;
Et les mots de Centi sur Florence, la veille,
Me semblèrent encor tinter à mon oreille.