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Et quand revient le crépuscule
Traînant la nuit, parfait miroir,
Jamais sous l'horreur ne recule
La terre qui ne veut pas voir !

- Le temps d'un bras robuste enserre
Ta carcasse, et la fait craquer !
Regarde enfin d'un oeil sincère
Là-haut ton corps se décalquer !

C'est trop longtemps te rendre hommage
Sous ton reflet morne et hideux.
Reconnais-toi dans ton image ;
Confrontez-vous toutes les deux :

O terre lasse ! ô lune inerte !
Foyer mourant ! Cendre des morts !
Toi, que partout l'espoir déserte !
Toi, qui n'as plus même un remords !