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En s’affinant dans l’or de l’air plus diaphane,
Odeur sacrée en qui tout vain parfum se fond,
Qui s’exhale on ne sait de quel exil, du fond
De quel ravin boisé rêvant sous les tropiques,
De quelle Ithaque en fleurs des mers aromatiques ?
L’odeur d’El-Dorado qu’a seul un premier sol
Sur ce val apaisé repose un peu son vol,
Pour ravir le rêveur, et dérouler la spire
Des espoirs embaumés que de loin il aspire,
Croyant ouïr les voix de son enfance et voir
Ses clairs matins passer dans la douceur du soir.