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Je suivais dans les bois la fille aux cils soyeux.
Non loin d'un petit lac dormant nous nous assîmes ;
Tout se taisait dans l'herbe et sous les hautes cimes.
Nyssia regardait le lac silencieux ;
         Moi, le fond de ses yeux.

— « Sources claires des bois ! dit Nyssia ; fontaines
Où le regard profond sous l'onde va plongeant !
Tranquillité du ciel sous la moire d'argent,
Où tremblent d'autres joncs aux luisantes antennes,
         Et des branches lointaines ! »

— Je disais : « Larges yeux de la femme ! ô clartés
Où l'amour entrevoit un ciel insaisissable !
Ô regards qui roulez aux bords des cils un sable
Fait de nacre, d'azur et d'or ! Sérénités
         Des yeux diamantés ! »