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Quand l'œil fit autrefois éclosion sur terre
Dans un frêle organisme encor rudimentaire ;
Quand le premier regard de l'atome vivant,
D'un seul coup jusqu'au fond du ciel vide arrivant,
Découvrit le soleil plus vite qu'il n'éclaire,
Et depuis lors gardant comme un feu similaire,
Énigme clairvoyante au bord d'un embryon,
Ébloui, se tourna vers la formation ;
Quand ce rayon qu'un souffle intérieur active,
Perçant l'énormité de la nuit primitive,
Se promena, reflet conscient, à travers
Le secret d'un aveugle et splendide univers ;
Ô pics échelonnés ! ô forêts monstrueuses !
Ô fleuves ! lacs ! vallons ! ô mers tumultueuses !
Formes qui sous l'éclat des couleurs palpitez !
Vous tous, œuvres des temps et des affinités,
Plaines en fleurs, déserts, plages ou promontoires,
Spectacles merveilleux ! Qui dans vos propres gloires,
Et transmués sans fin par un désir obscur,