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ressource, il en fit son épouse. Il consacra d’abord à Hermias, dans la ville de Delphes, une statue avec cette inscription :

Τόνδε ποτ’ οὐχ ὁσίως, παραβὰς μακάρων θέμιν ἁγνὴν,
ἔκτεινεν Περσῶν τοξοφόρων βασιλεὺς,
οὐ φανερῶς λόγχῃ φονίοις ἐν ἀγῶσι κρατήσας,
ἀλλ’ ἀνδρὸς πίστει χρησάμενος δολίου.


C’est à l’aide d’un traître, artisan de ta perte,
Que t’immola le roi des Perses belliqueux,
Hermias ; on ne put te vaincre à force ouverte :
Il fallut violer les lois saintes des dieux.

Peu d’années après, lorsqu’un autre de ses élèves, Alexandre-le-grand, eut paru en Asie, Aristote, en reconnaissance de l’hospitalité d’Hermias, lui fit construire un cénotaphe dans la ville d’Atarné ; et, pour mieux l’honorer encore, il chanta, dans un repas solemnel, en s’accompagnant de la lyre, cet hymne, ou, comme les Grecs l’appelaient, ce scolie dont je donne la traduction.


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