été, depuis plusieurs années, administrateur délégué de la Société anonyme Albert-le-Grand et, en cette qualité, appelé à gouverner plusieurs écoles, à leur inspirer le mouvement, je pourrais donner, moi aussi, par mon témoignage, un concours utile à l’œuvre à laquelle il s’est appliqué si vaillamment, si intelligemment, et avec une persévérance digne de tout éloge. Et vous ne me démentirez pas, Mesdames et Messieurs, quand je dirai qu’il faut reconnaître en M. de Coubertin le rénovateur, le promoteur vigoureux, infatigable, des exercices de plein air et des sports athlétiques, en France. (Vifs applaudissements.)
En répondant à votre appel, mon cher Président et ami, j’ai cru accomplir un devoir de haute reconnaissance. N’est-ce pas vous qui, il y a sept ans, êtes venu me trouver dans mon petit cabinet de l’École Lacordaire, et qui m’avez glissé, par votre parole insinuante et persuasive, la pensée d’introduire dans mes écoles des exercices de sport ?
C’est ce que j’ai fait, et j’ai obtenu des succès qui ne rivalisent certainement pas avec les merveilles de la Ligue de Bordeaux dont nous entretenait hier M. le docteur Tissié, mais qui attestent du moins l’excellence de l’œuvre des sports athlétiques, chère à M. de Coubertin.
J’acquitte donc ma dette de reconnaissance, en rendant témoignage à cette œuvre et venant parler ici de la puissance éducatrice et de l’action morale des exercices physiques de plein air sur la jeunesse, sur la formation du caractère et le développement de la personnalité.
Ce sujet intéresse tout le monde ; il intéresse les mères, il intéresse les pères, il intéresse les fils, il intéresse les pouvoirs publics, il intéresse le Ministre de l’Instruction publique dont nous avons ici l’honorable représentant, il intéresse enfin tous ceux qui ont souci de l’avenir de ce