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Les Sports athlétiques

ont le devoir de pousser leurs fils et leurs disciples dans cette voie ?

Mais ici, une question pratique se pose d’elle-même : comment ces associations sportives doivent-elles être organisées pour donner tous leurs fruits ? Je vais y répondre.

J’ai eu l’honneur hier de prendre part à la discussion intime de la Commission pédagogique relative à cette question. J’avoue que j’y ai appris beaucoup de choses des professeurs de gymnastique scientifique, de M. le docteur Tissié surtout, qui est un maître, non seulement dans la science médicale, mais dans la science pédagogique, et qui à sa science spéculative ajoute une expérience consommée.

Pour mon compte — et j’ai été très heureux de rencontrer la collaboration de M. le sous-préfet du Havre, M. Cathala — j’ai exprimé mes idées libérales relatives à l’organisation des sports dans les lycées, collèges et établissements libres. Quelles sont ces idées ? Je vous en dois l’exposé public et très détaillé.

Je réponds que le caractère de l’organisation de ces associations (je mets de côté les leçons de gymnase qui font partie du programme de l’enseignement classique) dans toutes les maisons où l’on élève la jeunesse française doit être la liberté : liberté dans la fondation même des associations, parce qu’il faut que les jeunes gens organisent leurs petites sociétés eux-mêmes. Ils doivent nommer leurs présidents, leurs secrétaires, leurs trésoriers, constituer leurs bureaux. Étant ainsi constitués par eux, ils les acceptent comme une autorité librement reconnue.

Et vous apercevez tout de suite que cette liberté dans l’organisation des sociétés présente un phénomène très nouveau dans nos établissements scolaires français. J’ai été frap-