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qualification s’applique principalement aux testamens qui sont entierement écrits & signés de la main du testateur. Voyez Testament olographe. (A)

HO, LOLO, LOLO, s. m. (Vénerie.) cri du valet de limier, le matin quand il va au bois : c’est ainsi qu’il excite son chien à tirer devant & se rabattre des bêtes qui passeront ; il traîne beaucoup la derniere syllabe.

* HOLOMETRE, s. m. (Géomét.) instrument de Mathématiques dont on se sert pour prendre toutes sortes de hauteurs, tant sur la terre qu’au ciel : il est composé de trois regles mobiles ; leurs ouvertures & leurs positions donnent les trois angles à la fois.

* HOLOSTEON, s. m. (Icthiol.) poisson du Nil ; il est long d’un pié ou environ, d’une forme pentagonale, d’une couleur blanche ou pâle, & couvert d’un cuir dur ; sa gueule est petite, & ses mâchoires garnies de dents semblables à celles des rats ; il a les yeux blancs : on se sert dans les Arts de sa peau qui se garde. On prétend qu’il descend de la mer. Holosteon signifie tout os.

* HOLOSTEUM, s. m. (Botan.) espece de plantain à feuilles longues, étroites, nerveuses, dures, velues, cotonneuses, blanchâtres, rampantes & styptiques, à tiges hautes d’un pié, velues, portant fleurs & semences pareilles à celles du plantain, & à racine longue, grosse, noirâtre & ligneuse. Cet holosteum se trouve en Languedoc ; on lui attribue les qualités détersive, vulnéraire, astringente, & consolidante. Sa dureté l’a fait appeller holosteum.

HOLOSTEUS, s. m. (Hist. nat. Litholog.) nom donné par quelques naturalistes à la substance ou pierre que l’on appelle plus communément ostéocolle. Voyez cet article.

HOLOTHURIE, s. f. holothurium, (Hist. nat. Zool.) animal de mer. M. Linnæus le met au rang des zoophytes, qui sont nuds & qui ont des membres. Voyez Zoophyte. Rondelet fait mention de deux especes d’holothuries dont il donne les figures. La premiere espece a une écorce dure, elle est oblongue ; l’une des extrémités est mousse & terminée par une écorce percée de plusieurs trous. La seconde espece a le corps parsemé d’aiguillons ; il est terminé à l’un des bouts par une sorte de tête ronde percée d’un trou rond & ridé qui s’ouvre & se ferme, & qui est la bouche de l’animal ; l’autre bout du corps est menu & allongé en forme de queue. Il y a de chaque côté un prolongement qui est une jambe, ou plûtôt une nageoire, car l’animal s’en sert pour se mouvoir. L’un des prolongemens est plus étroit que l’autre, découpé tout-autour, & terminé en pointe. Rondelet, hist. des insectes & zoophytes. Linnæus, hist. nat. (I)

HOLOVACZ, (Géog.) ville de Pologne, dans le palatinat de Volhinie.

HOLQUAHUITL, s. m. (Hist. nat. Botan.) arbre résineux du Mexique, dont il y a deux especes ; ses feuilles sont très-grandes ; son tronc est uni & rougeâtre, & rempli d’une pulpe visqueuse & grasse ; il produit des fleurs blanches. Il se forme sur son tronc des especes de petites poches rougeâtres qui renferment un fruit blanc de la forme des avelines, d’un goût très-amer. La résine qu’il donne par incision est d’abord laiteuse ; par degrés elle devient brune & enfin noire. On lui attribue plusieurs vertus, comme de provoquer l’urine, de nettoyer la vessie, & de remédier à la stérilité des femmes. On assûre que ses feuilles séchées sont un poison mortel pour les lions, les tigres & les autres bêtes féroces. La résine de cet arbre est nommée holli par les Mexicains, & ule par les Espagnols.

HOLSTEIN, (Géog.) Holsatia, pays d’Allemagne, avec titre de duché, entre la mer du Nord &

la mer Baltique ; il est possédé principalement par le roi de Danemarck, & par le duc d’Holstein. Il n’y a que deux régences, la régence royale à Gluckstad, & la régence ducale à Gottorp ; le Holstein est partagé en quatre cantons, le Holstein propre, la Wagrie, le Stormar, & le Dithmarse. C’est Frédéric III. qui l’an 1474 érigea le comté de Holstein en duché. On peut voir sur le Holstein, sur ses comtes & ducs, Imhoff, notit. imper. lib. IV. c. ix. & Heiss, hist. de l’empire, liv. VI. chap. xiv.

Le Holstein a l’honneur d’avoir produit dans le xvij. siecle entre autres savans, le célebre Nicolas Mercator, qui fut en Géométrie le précurseur de Newton ; il est vrai cependant que Mercator passa sa vie en Angleterre, où il publia sa Cosmographie, & d’autres ouvrages très-estimés. (D. J.)

HOLY-HEAD, (Géog.) ville maritime d’Angleterre, dans l’île d’Anglesey, entre l’Angleterre & l’Irlande.

HOLY-ISLAND, (Géog.) Lindisfarnia, petite île d’Angleterre, sur la côte de Northumberland ; l’air n’en est pas sain, ni le terroir fertile ; sa plus grande ressource est la chasse & la pêche ; mais le havre est assez bon, & défendu par un fort. Il y avoit autrefois dans cette île un monastere avec une église, qui avoit titre d’évêché, & qui fut ensuite transféré à Darham. Elle étoit aussi la retraite d’un grand nombre de solitaires ; & c’est apparemment pour ces raisons, qu’on lui donne le nom de Holy-Island, qui signifie l’Isle-Sainte. Long. 15. 56. lat. 55. 40. (D. J.)

HOLTZAPFEL, (Géog.) ville & comté d’Allemagne, dans la principauté de Nassau-Ziegen.

HOMAGUES s. m. (les) Géog. peuple de l’Amérique méridionale, sur la riviere des Amazones, à l’orient du Pérou, & du pays de los Pacamores. La province qu’habite ce peuple, passe pour la plus grande & la meilleure de toutes celles qui sont le long de la riviere des Amazones ; sa longueur est de 200 lieues, & les habitations assez fréquentes. M. de Lisle nomme ce pays île des Omaguas, ou Aguas, vers les 310d. de long. & les 3d. 20′. de latit. méridionale. Voyez quelques autres détails à Omaguas. (D. J.)

HOMAINA, (Géog.) petite ville & château dans la haute Hongrie, près de Caschau.

HOMARA, (Géog.) petite ville d’Afrique au royaume de Fez, dans la province de Habat, entre Arzile & Alcazarquivir, à cinq lieues de chacune. Long. 12. lat. 35. 10. (D. J.)

HOMARD, sub. masc. (Hist. nat.) gamarus, animal crustacé, appellé en Languedoc langrout, ou écrevisse de mer. Il ressemble à l’écrevisse d’eau douce par la forme du corps, mais il est beaucoup plus grand, & il a une couleur rouge obscure quelquefois avec des taches bleues, rouges & blanches ; lorsqu’on le fait cuire il devient rouge. Il a au milieu du front une petite corne plate, large, & dentelée sur les bords, & deux antennes de chaque côté au-devant de l’œil ; l’une est plus grande que l’autre, plus mince que dans la langouste ; elle a des articulations à son origine. Le homard a quatre piés de chaque côté du corps, un grand bras terminé par une serre, & un petit bras velu & terminé par une pointe en forme de bec d’oiseau. La partie supérieure des serres est mobile & presse contre l’inférieure qui est immobile ; elles ont toutes les deux au-dedans des tubercules en forme de dents ; l’une des deux serres est toûjours plus grosse que l’autre, comme dans les écrevisses ; les deux premieres jambes de chaque côté sont fourchues à l’extrémité ; la queue est composée de cinq tables, & terminée par des nageoires ; les yeux sont petits.

Outre cette espece de homard, il y en a une plus