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au cercle de Suabe dans le Brisgaw ; Emertingen en est le lieu le plus considérable, il appartient au prince de Bade Dourlach. Long. 25. 32. lat. 48. 10. (D. J.)

* HOCHE ou COCHE, s. f. (Art. méchan.) dans l’art de bâtir, ce sont des entailles qu’on fait sur de petits montans de bois qu’on scelle dans les murs, pour tendre des lignes ou cordeaux, à repairer & à constater leur épaisseur.

On fait des coches ou hoches sur une taille pour compter les pains qu’on prend à crédit.

C’est par une hoche qui arrête la corde d’une arbalete, qu’on la bande : on marque dans les atteliers la besogne par des hoches. En général hoche ou coche est un copeau en coin qu’on sépare de la partie anguleuse d’un morceau de bois, pour déterminer ou des longueurs, ou des quantités, ou des épaisseurs. Voyez Coche.

HOCHEPIE, s. m. (Fauconnerie.) c’est l’oiseau qu’on jette seul après le héron pour le faire monter.

HOCHEPOT, s. m. (Cuisine.) morceau de bœuf haché, & cuit dans un pot couvert, avec des marrons, des navets & autres ingrédiens.

HOCHEQUEUE, s. m. voyez Bergeronette.

HOCHER, v. act. (Gram.) secouer légerement ; on s’en sert dans la mesure des corps solides ; on hoche la mesure, afin que la chose mesurée s’entasse, & que la mesure en contienne davantage. Ce mot se dit sur-tout pour le charbon. On dit aussi, hocher le mords, hocher de la tête.

HOCHET, s. m. (Gram.) jouet d’enfans encore à la mamelle ; ce jouet est un petit bâton d’ivoire, de corail, ou de crystal, à un des bouts duquel il y a plusieurs petits grelots. Archytas imagina le hochet pour amuser ses propres enfans, & c’est pour cela qu’Aristote l’appelle Ἀρχύτου πλατάλη, le hochet d’Archytas : il a passé jusqu’à nous, & est même devenu un mot métaphorique, qu’on peut appliquer à bien des choses d’ici-bas, qui ne regardent point les enfans à la mamelle. (D. J.)

HOCHFELDEN, (Géog.) petite ville de la basse Alsace, dans le grand baillage d’Haguenau.

HOCHHEIM, (Géog.) ville ou gros bourg d’Allemagne, près de Mayence, & à l’embouchure du Mayn qui se jette dans le Rhin. Cet endroit est fameux, parce qu’il produit le plus excellent vin du Rhin.

HOCHLAND, (Géog.) île de la mer Baltique, près de la Livonie.

HOCHSTADT, (Géog.) ville d’Allemagne en Franconic, dans l’évêché de Bamberg. Il y a encore une ville de ce nom dans le comté de Hanau.

HOCHSTET, (Géog.) petite ville ou bourg d’Allemagne en Baviere sur le Danube, remarquable par la sanglante bataille que le prince Eugene & le duc de Mariboroug y gagnerent sur les François le 18 Août 1704. Hochstet est sur le Danube à 3 milles S. O. de Donavert, 1. N. E. de Dillingen, 5. N. E. d’Ulm. Long. 32. 21. lat. 48. 36. (D. J.)

HOCKERLAND, (Géograp.) petite contrée, & l’un des trois cercles de la Prusse ducale ; elle est environnée par la Prusse polonoise & par la haute Pologne ; Marienwerder en est la capitale. (D. J.)

HODEGOS, s. m. (Théolog.) mot grec, qui signifie guide. C’est le titre d’un ouvrage qu’Anastase le sinaïte composa vers la fin du cinquieme siecle ; il y exposoit une méthode de controverse contre les hérétiques, particulierement contre les Acéphales. Voyez Fleury, Hist. eccl.

M. Toland a publié une dissertation sous le même titre, dont le sujet est la colonne de feu qui servoit de guide aux Israélites dans le desert pendant la nuit. (G)

HODER, s. m. (Mythol.) nom d’un dieu révéré

par les Celtes ou les Goths ; ils disoient qu’il étoit aveugle, mais extrèmement fort ; les dieux & les hommes, ajoutoient-ils, voudroient bien qu’on n’eût jamais besoin de prononcer son nom, mais ils conserveront un long souvenir des exploits qu’ont fait ses mains. Voyez l’Edda ou la Mythologie celtique.

HODMAN, s. m. (Hist. mod.) c’est ainsi qu’on appelle, dans le college de Christ à Oxford, les écoliers qu’on y reçoit de l’école royale de Westminster. Voyez Ecole. (G)

* HODOPES, s. m. pl. (Hist. anc.) magistrats qui veilloient dans Athènes à l’entretien des rues de la ville & des grands chemins.

HODSEBRO, (Géog.) ville de Danemarck dans le Jutlande.

HOECHST, (Géog.) petite ville d’Allemagne dans l’électorat de Mayence sur le Mein, à une lieue de Francfort. Long. 26. 10. lat. 50. 1. (D. J.)

HOED, s. m. (Commerce.) mesure de continence, dont on se sert pour les grains en plusieurs villes des Provinces-Unies. C’est une des diminutions du last à Roterdam : le hoed fait 4 schepels de Harlem, & les 14 sacs de Harlem, le hoed de Deif ; 10 muddes  ; d’Utrecht font un hoed de Roterdam ; à Alkemart, le hoed est aussi de quatre schepels, mais ceux-ci sont plus grands de que ceux de Roterdam.

A Dordrecht, 8 sacs font un hoed, les trois hoeds font le last d’Amsterdam. A Tergow, 32 schepels font un hoed. Les 4 hoeds d’Owdevater, de Hensden, de Gornichem & de Leerdem font 5 hoeds de Roterdam ; 2 hoeds de Gornichem font 5 achtendeelen ou huitiemes, & un last & 4 hoeds font 5 hoeds de Delf. Le hoed de Montfort contient 4 huitiemes plus que celui de Roterdam. Le hoed d’Yselstin contient 3 huitiemes plus que celui de Roterdam. Le hoed de Vianen contient 2 huitiemes plus que celui de Roterdam. Le hoed de Tiehl est d’un huitieme moins fort que celui de Roterdam. Le hoed de Roterdam contient 10 viertels de Roermonde, & 4 viertels d’Anvers. Les 8 mowers de Bois-le-Duc font un hoed de Roterdam. Le hoed de Bruges contient 4 achtendeels de Delf. Dict. de Commerce.

HOEFT, ou plûtôt Het-Hooft, (Géog.) forteresse de la Prusse polonoise sur la Vistule. Long. 37. 70. lat. 54. 28. (D. J.)

HOEICHEU, (Géog.) ville commerçante de la Chine, 14e métropole de la province de Kianguan ; c’est dans cette ville que se fait la meilleure encre de la Chine, & où l’on trouve le meilleur thé. Long. 137. lat. 34. 10.

Il y a une autre ville de ce nom dans la province de Quantung, ou, suivant notre maniere d’écrire, Canton, dont elle est la 4e métropole, à 2d. 46′. plus orientale que Pékin, à 23d. 9′. de latitude. (D. J.)

HOËKEN, s. m. (Hist. mod.) nom de la faction opposée en Hollande à celle des kabelianws ; cette derniere tira son nom du poisson qu’on appelle en flamand kabeljanw, merlus, & qui mange les autres ; ils vouloient désigner par ce nom de guerre, qu’ils dévoreroient de même leurs ennemis. Les hoëkens, ou hoëkiens à leur tour s’appellerent ainsi du mot hollandois hoëk, qui veut dire un hameçon, pour marquer qu’ils prendroient leurs ennemis, comme on prend avec l’hameçon le poisson dont ils avoient emprunté le nom. Quidam se cabilliavios, (sic belgicè vocant asellum piscem) apellabant, quòd ut ille pisces alios vorat, sic ipsi adversarios domarent ; alii se hoeckios dicebant (hoek hollandis hamum significat) quasi sese jactarent cabilliaviis futuros, quod est hamus piscis. Bolland. Januar. tom. I. p. 352.

Ces deux partis opposés (dont les noms, pour le dire en passant, sont estropiés dans tous nos au-