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me, a un pié quatre pouces aussi de largeur. La lisse de vibord a un pié de large, & six pouces d’épais ; le bordage entre la quatrieme préceinte & la lisse de vibord, a deux piés trois pouces ; & les sabords de la seconde bande y sont percés.

Le grand mât a quatre-vingts-six piés de long, & deux piés six pouces d’épais dans l’étambraie. Le ton pris sur les barres de hune, a neuf piés de hauteur ; & sous les barres de hune, six piés neuf pouces. Le mât de misene a soixante & dix-sept piés de long, & deux piés trois pouces & un quart d’épaisseur ou de diametre dans l’étambraie. Le ton pris sur les barres de hune a six piés de long, & quatre piés six pouces sous les barres. Le mât d’artimon a soixante-quatre piés cinq pouces de long, & un pié sept pouces & demi d’épais dans l’étambraie. Le ton pris sur les barres de hune, a six piés de long & quatre piés six pouces sous les barres. Le mât de beaupré a cinquante-quatre piés de long, & deux piés quatre pouces & demi d’épais sur l’étrave en-dedans. Le grand mât de hune a soixante piés de long ; le mât de hune d’avant, cinquante-quatre piés ; le grand perroquet, vingt-sept piés ; le perroquet d’avant, vingt-trois piés. (Z)

Frégate legere, (Marine.) c’est un vaisseau de guerre bon voilier, qui n’a qu’un pont. Il est ordinairement monté depuis seize jusqu’à vingt-quatre pieces de canon. (Z)

Frégate, (Hist. nat. Ornith.) oiseau des Antilles ainsi appellé, parce que son vol est très-rapide. Il n’a pas le corps plus gros qu’une poule ; mais il est très-charnu. Les plumes du mâle sont noires comme celles du corbeau ; lorsqu’il est vieux, il a sous la gorge une grande crête rouge comme celle d’un coq. La femelle n’en a point ; ses plumes sont blanches sous le ventre. Le cou est médiocrement long, & la tête petite. Les yeux sont gros, noirs, & aussi perçans que ceux de l’aigle ; le bec est de couleur noire, long de six à sept pouces, assez gros, droit dans la plus grande partie de sa longueur, & crochu à l’extrémité ; les pattes sont fort courtes, & les serres ressemblent à celles du vautour, mais elles sont noires. Cet oiseau a sept à huit piés d’envergure : aussi on prétend qu’il s’éloigne des terres de plus de trois cents lieues : quoiqu’il s’éleve quelquefois à une grande hauteur, il apperçoit toûjours les poissons volans qui s’élevent au-dessus de l’eau pour se sauver des dorades, alors les frégates s’abaissent précipitamment jusqu’à une certaine distance de la surface de la mer, & enlevent les poissons volans dans leur bec, ou dans leurs serres. On a donné le nom d’islette des frégates, à une île dans le petit cul-de-sac de la Guadeloupe, parce qu’on y trouvoit beaucoup de ces oiseaux qui venoient des environs pour passer la nuit dans cette île, & pour y faire leur nid : mais on les a obligé de la deserter en leur donnant la chasse, pour avoir de leur graisse, que l’on regarde dans les Indes comme un souverain remede contre la sciatique. On les frappe avec de longs bâtons, lorsqu’elles sont sur leur nid, & elles tombent à demi-étourdies. On a vû dans une de ces chasses, que les frégates qui prenoient leur essor étant épouvantées, rejettoient chacune deux ou trois poissons grands comme des harengs, en partie digérés. Hist. nat. des Ant. par le P. du Tertre, tom. II. (I)

FREGATON, s. m. (Marine.) on donne ce nom à un bâtiment dont les Vénitiens se servent assez communément pour leur commerce, dans le golfe de Venise. Il porte un grand mât, un artimon, & un beaupré. Les plus forts sont du port de dix mille quintaux, ou cinq cents tonneaux. (Z)

FREIDBERG, (Géog.) ville d’Allemagne en Misnie, remarquable par ses mines d’argent, de cuivre, d’étain & de plomb. Elle est sur la Multe à 14 lieues S. E. de Leipsik, six S. O. de Dresde. Zeyler nous

en a donné l’histoire dans sa topographie de la Misnie, & peut-être aurons-nous un jour une exacte description de ses riches mines. Elle a produit quelques de lettres célebres, comme Horn (Gaspard Henri) jurisconsulte, mort en 1718, âgé de 68 ans ; Questenberg (Jacques Aurele de), antiquaire du xv. siecle ; & Weller (Jerôme), mort en 1572, âgé de 63 ans, connu par plusieurs ouvrages théologiques latins, réimprimés à Leipsik dans le dernier siecle, en deux volumes in-fol. Longit. 32d 15′. latit. 51d 2′. (D. J.)

FREIN, s. m. (Gramm. & Manege.) terme qui n’est plus usité au simple ; on lui a substitué ceux de mors, d’embouchure. Il signifioit particulierement la partie du mors qui traverse la bouche du cheval. Mais on l’a conservé au figuré, & même dans le style le plus noble ; celui qui met un frein à la fureur des flots. (c)

Frein de la Verge, (Anat. & Chirurg.) c’est ainsi qu’on nomme le petit ligament cutané qui attache le prépuce sous le gland. Sa structure par assez semblable à celle du filet de la langue ; mais outre qu’il se gonfle & se roidit, son extreme sensibilité prouve qu’il doit être revêtu de quantité de papilles nerveuses, & peut-être meriteroit-il par ces raisons plus d’attention de la part des Anatomistes, qu’ils ne lui en ont donné jusqu’à-présent : d’ailleurs il est exposé à des jeux de la nature, qui demandent les remedes de la Chirurgie.

Il est si court dans quelques personnes, qu’on est forcé de le couper, pour mettre ces personnes en état de remplir le but du mariage : hoc enim vinculum si brevius fuerit, hypospadiæos facit, dùm præputit depressionem impedit, dit Riolan. Dans d’autres personnes, le frein avance jusqu’au conduit de l’urine ; de sorte que dans le tems de l’impression violente des mouvemens de l’amour, la verge roidie est tirée en em-bas par cette bride, & pliée très-douloureusement en forme d’arc : ce second cas exige encore la même opération ; elle doit être faite avec adresse, & toutes les précautions nécessaires pour ne point blesser le gland : on évitera dans le traitement, la cohérence de la plaie avec le prépuce. Tyson remarque avoir été non-seulement obligé de couper quelquefois le frein de la verge, parce qu’il étoit trop court, ou parce qu’il étoit trop long, mais aussi de faire la même chose dans d’autres sujets, ensuite d’une cicatrice que des chancres vénériens y avoient laissée. (D. J.)

Freins ou Refreins, s. m. pl. (Marine.) c’est le mouvement des vagues qui, après avoir été poussées rudement vers des rochers, rebondissent au loin en s’éloignant de l’endroit où elles ont frappé. (Z)

FREISINGHEN, (Géog.) en latin Fruxinum, ville d’Allemagne, capitale de l’évêché de même nom, dans le cercle de Baviere. L’évêque suffragant de Saltzbourg en est le prince souverain. Elle est située sur une montagne dont le pié est arrosé par l’Iser, à six lieues N. E. de Munich, huit S. O. de Landshut, quinze S. E. d’Ausbourg. Voyez, sur l’évêché de Freisinghen, Imhoff, not. imper. liv. III. c. iij. & Heiss, hist. de l’Emp. liv. VI. ch. vj. Long. 29d 25′. latit. 48d 20′. (D. J.)

FREISTADT, (Géog.) Il y a cinq ou six petites villes de ce nom en Allemagne ; savoir, une dans la haute Hongrie, une autre dans l’Autriche, une troisieme dans le duché de Glogaw, une quatrieme dans la principauté de Teschen, & une cinquieme dans la Poméranie ; mais aucune ne mérite de nous arrêter. (D. J.)

FREJUS, ou FREJULS, (Géog.) forum Julii, foro Julium, ancienne ville des Gaules ; elle est sur la côte de Provence, avec un évêché suffragant d’Aix.

Jules-César donna son nom à cette ville ; elle a été la patrie d’Agricola, beau-pere de Tacite, qui l’ap-