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gure 2. A est un cadran divisé en 60 ; l’aiguille e est portée par le prolongement du pivot d’une petite poulie, mise dans une espece de cage formée par le cadran & la piece ponctuée B ; la piece C est posée dans cette même cage, & est mobile en i ; la partie op de la piece C, est un ressort qui forme une espece d’arc ; aux deux bouts est attaché un fil de soie, qui s’enveloppe sur la poulie n qui porte l’aiguille : à deux lignes de distance du centre de la piece C, est placée une cheville S, qui appuie sur la partie b de la piece D, laquelle se meut en coulisse dans la piece E, & dans l’ouverture où passe la vis V ; le ressort r est pour faire presser la cheville S sur la partie l de la piece D : ainsi si l’on fait mouvoir cette piece D dans son coulant, le plus petit espace qu’elle parcourra, en fera faire de très-grands à l’aiguille. Maintenant si on suppose que le rochet R (Pl. XXVI. fig. 2 & 3.) est attache sur le tasseau mn, par la pression des vis sur la plaque P, & qu’en cet état le tasseau est fixe sur l’arbre Opq, & que l’on fasse appuyer le bout d de la piece D sur le bord du rochet, & qu’on fasse tourner le diviseur, on verra par la variation de l’aiguille sur le cadran pour un tour du rochet, le nombre de degrés qu’elle aura parcourus. Or en repoussant le rochet par le côté opposé à celui sur lequel appuie la piece D, d’une quantité qui fasse revenir l’aiguille à la moitié de l’espace qu’elle avoit parcouru, on aura le centre pour ce point-là. On continuera à faire tourner le diviseur & le rochet, jusqu’à ce que l’aiguille ne se meuve plus : dès-lors on sera sûr que le rochet aura le même centre que le diviseur.


De la machine à fendre de M. Sully.

Les Pl. XX. XXI. XXII. XXIII. &c. représentent cette machine, décrite & dessinée dans le traité d’Horlogerie de M. Thiout. Je donne la description qu’en a fait cet auteur dans son traité, t. I. p. 46 ; & comme les Planches que je donne pour cette machine sont dessinées d’après celles du livre de M. Thiout, & que la description qu’il a donnée est mieux faite que je n’aurois pû la faire, je n’ai pas cru devoir y changer.

Machine à fendre les roues, inventée par le Sr Sully, & perfectionnée par feu M. de la Fautriere, conseiller au parlement. (Pl. XXII.)

« La plate-forme P est renfermée dans un chassis ABCD ; la piece d’en-bas BC se peut démonter, lorsque l’on veut retourner la plate-forme qui est divisée des deux côtés : ces deux pieces qui forment le bâti, sont soûtenues par deux traverses DE que quatre colonnes de cuivre tiennent-élevées à une certaine hauteur.

» La roue F (Pl. XX.) qui fait mouvoir la fraise, est soûtenue par son arbre qui traverse les deux montans G, H dans lesquels elle peut tourner librement lorsqu’on la fait tourner avec la manivelle I. Ces montans G, H sont fixés sur le tour KL, qui est mobile de bas en-haut autour des deux vis, telles que M pratiqué dans un second tour MN. Ce tour peut se mouvoir autour du point N, le long des arcs O, R, où on peut le fixer à l’inclinaison que l’on veut, en serrant l’écrou N à deux vis, telles que Q ; de maniere que le premier tour KL, & le second tour MN, tournant ensemble, peuvent s’incliner plus ou moins : ce que l’on pratique lorsque l’on veut tailler des roues de rencontre. Outre ce mouvement, cet assemblage peut encore s’approcher ou s’éloigner du centre de la roue ou de la plate-forme en faisant tourner la vis S. Les courbes OR surquoi roulent ces deux tours, sont assemblées à deux coulisses, telles que V, que l’on assujettit à l’endroit nécessaire par les vis T T. S est un écrou qui tient au chassis, & dans lequel passe la vis φφ qui fait avan-

cer ou reculer ce composé ; car cette vis est fixée à l’endroit N par un collet, & son extrémité est rivée, entretenue par un ressort placé à la traverse qui supporte les arcs. L’arbre de la fraise X tourne sur les deux points K, L ; il porte le pignon Y, dans lequel engrene la roue F : on regle l’abattage de ce tour par la vis Z, qui porte sur une piece que l’on ne peut voir dans cette figure, mais qui est attachée au tour M, du côté G. Il faut observer que le tour M demeure constamment à l’endroit où il se trouve fixé, & qu’il n’y a que le tout KL qui puisse s’abaisser ou s’élever, par le moyen du levier W qui tient à ce tour. La vis Z se fixe aussi par l’abattage du petit levier 4, qui porte une vis placée horisontalement, & qui assujettit la premiere dans son écrou.

» Je reserve à la description de la Planche XXIII. des développemens, à expliquer différens détails & mouvemens de la machine. Je dirai dans ce même article, la façon dont il faut assujettir la roue à fendre sur l’arbre de la plate-forme. Cette roue représentée par le chiffre 5 (Pl. XX. XXI. & XXII.), est affermie sur son centre par la piece 6, qui est fixée à l’extrémité 7 du coq 7 8 9. Ce coq fait charniere autour des deux vis 8, 10 ; de maniere qu’en tournant la vis 11 pour faire monter l’extrémité 9, l’autre extrémité 7 descend, en appuyant fortement sur le chapeau qui retient la roue sur son arbre. Une alidade ou index 12 (Pl. XXI.) qui tient sur le milieu du tour K, vers le point N, sert à diriger la fraise au centre. Cette piece, sur la longueur de laquelle est tracée une ligne qui répond dans le plan vertical du centre, est mobile autour d’une vis, & porte sur l’épaisseur de la fraise. La grande vis 15 (Pl. XXII.) sert à affermir le coq 7 8 pour lui ôter le jeu & le ressort que pourroient faire les vis, lorsque l’on a assujetti la roue sur son centre. La vis 16 n’est qu’une vis d’assemblage du bâti. La vis 17 (Pl. XX. & XXI.) retient l’alidade 18 19, composée de deux pieces principales : la premiere est le bras 18 : la seconde est une lame de laiton 19, 21, qui est pareillement retenue au-dessus de la traverse D. Le bras 18 19 (Pl. XX.), qui est coudé à l’endroit 20, porte une S à l’extrémité supérieure. 22 est une fourchette recourbée, mobile autour de la goupille 22, qui la retient par la piece faite en S. La partie 23 porte sur une tige 25 : cette tige porte & appuie sur la lame de laiton 19 21 ; de maniere que le ressort 24 qui tient à l’endroit 20, & qui arboute par son autre bout contre une cheville de la fourchette, tend à faire baisser l’extrémité 23. Ce qui ne peut arriver sans que la tige 25 ne communique la force du ressort à la piece 19, 21 ; car la fourchette ne peut couler le long de la tige, étant retenue à l’endroit 23. La force de ce ressort est transmise à l’extrémité 19 de la pointe 26, qui retient la plate-forme pendant que l’on fend une dent. Le profil de cette alidade se verra mieux dans la Pl. XXIII. fig. 13.

» La petite auge 28 (Pl. XX.) est pour recevoir la limaille-quand on fend la roue ; on en joint une seconde de même figure, qui n’est que posée sur la traverse A, au-dessous de la roue F, & qui anticipe un peu sur le bord de la premiere.

Explication du plan de cette machine. (Pl. XXI.)

» MM est le premier tour qui peut s’incliner plus ou moins, étant mobile autour du point N. On fixe ce tour à l’endroit nécessaire, par le moyen des vis Q, Q, qui traversent dans les arcs O, R, B, B, sont des vis qui retiennent le second tour KHHG dans le premier, & autour desquels il peut se mouvoir. CC est un arbre horisontal, qui tourne libre-