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partage des biens de la succession. Voyez digest. lib. X. tit. ij. & cod. lib. III. tit. xxxvj. (A)

Famille des Esclaves, étoit, chez les Romains, le corps général de tous les esclaves, ou quelque corps particulier de certains esclaves destinés à des fonctions qui leur étoient propres, comme la famille des publicaires ; c’est-à-dire de ceux qui étoient employés à la levée des tributs. Voyez la loi 19. dig. de verb. signif. §. 3. (A)

Famille de l’Evêque, dans les anciens titres, s’entend de tous ceux qui composent sa maison, soit officiers, domestiques, commensaux, & généralement tous ceux qui sont ordinairement auprès de lui, appellés familiares. (A)

Famille du Patron, c’étoit l’assemblage des esclaves qui étoient sous sa puissance, & même de ceux qu’il avoit affranchis. Voyez la loi 195. digest. de verb. signif. (A)

Famille des Publicaires, voyez ce qui en est dit ci-devant à l’article Famille des Esclaves.

Famille, Maison, synon. on dit la maison de France & la famille royale, une maison souveraine & une famille estimable. C’est la vanité qui a imaginé le mot de maison, pour marquer encore davantage les distinctions de la fortune & du hasard. L’orgueil a donc établi dans notre langue, comme autrefois parmi les Romains, que les titres, les hautes dignités & les grands emplois continués aux parens du même nom, formeroient ce qu’on nomme les maisons de gens de qualité, tandis qu’on appelleroit familles celles des citoyens qui, distingués de la lie du peuple, se perpétuent dans un Etat, & passent de pere en fils par des emplois honnêtes, des charges utiles, des alliances bien assorties, une éducation convenable, des mœurs douces & cultivées ; ainsi, tout calcul fait, les familles valent bien les maisons : il n’y a guere que les Nairos de la côte de Malabar qui peuvent penser différemment. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

Famille, (Hist. nat.) ce terme est employé par les auteurs, pour exprimer un certain ordre d’animaux, de plantes ou d’autres productions naturelles, qui s’accordent dans leurs principaux caracteres, & renferment des individus nombreux, différens les uns des autres à certains égards ; mais qui réunis, ont (si l’on peut parler ainsi) un caractere distinct de famille, lequel ne se trouve pas dans ceux d’aucun autre genre.

Il n’a été que trop commun de confondre dans l’histoire naturelle, les termes de classe, famille, ordre, &c. maintenant le sens déterminé du mot famille, désigne cet ordre vaste de créatures sous lequel les classes & les genres ont des distinctions subordonnées. Parmi les quadrupedes, les divers genres de créatures munies d’ongles, conviennent ensemble dans plusieurs caracteres généraux communs à toutes ; mais elles different des autres animaux onglés, qui ont des caracteres particuliers qui les distinguent ; de cette maniere on ne met point le chat & le cheval dans une même famille.

Pareillement dans l’Icthyologie il y a plusieurs genres de poissons qui s’accordent parfaitement dans certains caracteres communs, & qui different de tous les autres genres par ces mêmes caracteres. La breme & le hareng, quoique différens pour le genre, peuvent être placés dans une même famille, parce que l’un & l’autre ont des caracteres généraux communs ; mais d’un autre côté personne ne s’avisera de mettre le hareng & la baleine dans une même famille.

L’arrangement des corps naturels en familles est d’un usage infini, quand cette distribution est bien faite, & que les divisions sont véritables & justes ; mais il est sans doute nuisible quand on se conduit autrement, parce qu’il n’entraîne que l’erreur & la confusion. Voyez Méthode.

Les divisions des regnes en familles, peuvent être ou artificielles ou naturelles.

Les familles sont artificielles chez tous les anciens naturalistes ; telles sont les distinctions & divisions qu’ils ont faites des plantes, en les fondant sur le lieu de la naissance de ces plantes, sur le tems qu’elles produisent des fleurs ; ou, en fait d’animaux, sur le terme de leur portée, leur maniere de mettre bas, leur nourriture & leur grandeur. Telles sont encore les divisions générales prises du nombre variable de certaines parties des corps naturels.

L’absurdité de la premiere de ces méthodes saute aux yeux, puisqu’elle requiert une connoissance antécédente des objets avant que de les avoir vûs. Lorsqu’une plante inconnue, un animal, un minéral, est offert à un naturaliste ; comment peut-il savoir par lui-même le tems auquel cette plante vient à fleurir, ou la maniere dont l’animal fait ses petits ? par conséquent il est impossible qu’il puisse le rapporter à sa famille, ou le découvrir parmi les individus de cette famille.

Pour ce qui regarde la derniere méthode de prendre le nombre de certaines parties externes pour constituer le caractere d’une famille, il est aisé d’en prouver l’insuffisance ; car, par exemple, à l’égard des poissons, si l’on prend les nageoires pour regle, ces nageoires ne sont pas toûjours les mêmes, pour le nombre, dans les diverses especes qui appartiennent véritablement & proprement à un genre ; ainsi la perche, le gadus, & autres poissons d’un même genre, ont plus ou moins de nageoires. Voilà donc les erreurs des méthodes artificielles & systématiques.

Mais les familles naturelles, c’est-à-dire tirées de la nature même des êtres, ne sont point sujetes à de tels inconvéniens. Ici tous les genres se rapportent à la même famille, & s’accordent parfaitement dans leurs parties principales. Les divers individus dont ces familles sont composées, se peuvent réduire sous divers genres : ensuite ceux-ci peuvent être arrangés dans leur classe propre ; & plus le nombre des classes sera petit, plus la méthode entiere sera nette & facile.

Ces familles naturelles ne doivent être uniquement fondées que sur des caracteres essentiels ; ainsi chez les quadrupedes, il faut les tirer seulement de la figure de leurs piés ou de leurs dents ; dans les oiseaux, la forme ou la proportion du bec pourra former leur caractere ; dans les poissons, la figure de la tête & la situation de la queue seront très-considérées, parce que ce sont des caracteres stables & essentiels.

Enfin, après bien des recherches, il semble que tout le monde animal, minéral, végétal & fossile, peut être ainsi réduit à des familles, à des classes, des genres & des especes ; & par ces secours l’étude de la nature deviendra facile & réguliere. Je ne dis pas que les méthodes de Hill, d’Artedi, de Linnæus, &c. soient telles sur cette matiere, qu’on ne puisse à l’avenir les rectifier & les perfectionner ; mais je croi que sans de semblables méthodes l’histoire naturelle ne sera que chaos & que confusion, une science vague, sans ordre & sans principe, telle qu’elle a été jusqu’à ce jour. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

* FAMIS, drap d’or famis, (Commerce.) c’est ainsi qu’on appelle à Smyrne certaines étoffes où il y a de la dorure. Ces étoffes sont fabriquées en Europe.

FAMNE, (Hist. mod.) mesure suivant laquelle on compte en Suede : c’est la même chose qu’une brasse. Voyez Brasse.

FANAL, s. m. TOUR À FEU, s. f. (Marine.) c’est un feu allumé sur le haut d’une tour élevée sur la côte ou à l’entrée des ports & des rivieres, pour