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La tige h est celle de la roue du mouvement qui fait sa révolution en une heure. Cette tige passe à la cadrature, & porte quarrément un canon sur lequel est rivée une roue de champ e, qui fait mouvoir le pignon a, dont l’axe est parallele au plan de la platine. Ce pignon est posé & tourne entre deux petits ponts fixés sur la roue xx, d’un nombre de dents à volonté. Cette roue xx engrene dans un rateau, dont un bout appuie sur l’ellipse. Ce rateau n’est point ici représenté ; sa position dépend de celle de la roue annuelle, que l’on peut faire concentrique au cadran, ou on peut également la placer hors du centre.

Quoique la position de la roue annuelle ne doive pourtant pas être arbitraire, puisqu’à tous égards celle qui sera excentrique au cadran est préférable, non-seulement pour les frotemens qu’elle évite, mais encore pour la facilité de tailler la courbe, &c. cependant la disposition des boîtes, ou la construction d’une piece ne permet pas toujours de la placer de cette sorte.

Le pignon a engrene dans une roue de champ v de même nombre que celle qui fait mouvoir le pignon ; elle est d’un diametre plus petit que celle c, pour que le pignon qui est mené ait la grosseur requise pour faire mouvoir lui-même. Voyez Engrenage.

La roue de champ v pourroit ne former qu’une seule roue avec celle b qui engrene dans la roue R du tems vrai ; mais si cela étoit, en tournant l’aiguille des minutes du tems vrai, celle des heures resteroit immobile ; ce qui seroit un défaut d’autant plus grand, que par celle du tems moyen, on ne peut faire tourner ni l’une ni l’autre aiguille du tems vrai ; ainsi il faudroit les faire tourner séparément l’une de l’autre, & faire des divisions des quarts pour l’aiguille des heures, afin de pouvoir toujours la remettre à des parties d’heures correspondantes à celles des minutes : il faut donc que la roue b tourne à frotement sur la roue de champ v, & que le pignon o qui mene la roue q de cadran soit rivé sur la roue b, l’un & l’autre tournant sur le prolongement de la tige h.

La roue x est concentrique à l’axe de la roue de champ, & peut faire plus d’une demi-révolution en emportant avec soi le pignon a, sans que la roue de champ e tourne ; c’est cette demi-révolution qui fait la variation de l’aiguille du tems vrai ; cet effet est produit comme dans celle de M. Julien le Roy & autres, par les différens diametres de la courbe, qui font parcourir une espace au rateau, & par conséquent à la roue dans lequel il engrene.

Les tiges, c, h, telles qu’elles sont vûes dans la figure, paroissent éloignées l’une de l’autre ; cependant elles ne doivent l’être en effet que de la longueur du rayon de la roue du mouvement fixée sur la tige h. Cette roue fait son tour en une heure, elle engrene dans un pignon que porte la tige C en-dedans de la cage ; ce qui se verroit aisément, si j’eusse donné le calibre du mouvement qui est à l’ordinaire ; j’ai pû par cette raison me dispenser de le faire, en renvoyant les plans de pendules à secondes, à l’article pendule à secondes. Voyez Pendule à Secondes.

Construction d’une équation de M. de Rivaz, à deux cadrans & deux aiguilles, figure 36 A. Je donne le plan de cette équation d’après une pendule où l’auteur l’a appliquée, ainsi que son pendule.

Cette pendule a deux cadrans, dont un excentrique sert pour faire marquer par une aiguille le tems vrai, & l’autre est à l’ordinaire pour les heures & minutes du tems moyen ; la tige de la roue de minutes porte un pignon P mis sous la roue de chaussée, qui ainsi que la roue de renvoi & de cadran ne sont pas ici représentés ; étant à l’ordinaire, elles sont

mues par la roue de chaussée, portée par la tige qui porte le pignon P, centre du grand cadran ou du tems moyen. Le pignon P engrene dans la roue M ; la piece CCD est posée sur la platine & mobile au point S, centre du pignon B. Elle porte une têtine tournée sur le trou même du pivot du pignon B. Cette têtine roule dans un trou fait à la platine, ainsi la piece CCD se meut circulairement sur le centre du pignon B ; les petites pieces pp sont faites pour contenir la piece CCD contre la platine, Le pignon B se meut entre un pont pp & la piece CD, ainsi que la roue M, ce qui forme une petite cage pour la roue M & le pignon B. Le pivot de ce pignon traverse ce pont, il est de longueur suffisante pour porter l’aiguille du tems vrai, la piece CD porte un levier E qui est pour appuyer sur la courbe x portée par la roue annuelle AA que fait mouvoir le pignon F, ce levier E se meut suivant les différens diametres de la courbe, & par conséquent la partie o de la roue m décrit une portion de cercle nn, qui oblige la roue M à faire une partie de révolution ; cette même roue M engrene dans les deux pignons PB d’égale nombre & même diametre ; (à cela près que celui qui mene doit être plus gros que l’autre ;) mais le pignon P étant immobile & fixe sur sa tige, la roue M faisant une partie de révolution, le pignon B dans lequel elle engrene doit tourner aussi, il fera donc un demi-tour passé pour répondre à la variation apparente du Soleil ; & l’on voit que c’est la courbe qui détermine la quantité de son mouvement, ainsi qu’à toutes les constructions de cadrature d’équation.

Comme cette variation ne peut être produite que par la différence du point du mouvement de la piece CD à celui de la roue M, lesquels different entr’eux de la longueur du rayon de la roue M ; le point O ne peut s’éloigner de la ligne des centres, sans que l’engrenage de cette roue avec le pignon P change & devienne fort ou foible, & par conséquent que l’aiguille du tems vrai acquierre du jeu ; cette équation, d’ailleurs très-simple, a un défaut, puisque, comme je l’ai remarqué dans cette piece, à 2 ou 3 minutes près, on n’est pas assuré de la justesse de l’équation du jour, il faudroit donc faire ensorte d’y adapter un ressort spiral, foible, qui presse le pignon B toujours du même côté.

Le nombre des dents de la roue M paroît d’abord assez arbitraire ; cependant, c’est de la nature de l’engrenage de cette roue avec les pignons P & B que dépend en partie le balotage de l’aiguille du tems vrai. Les pignons pour cet effet doivent être au moins de douze & faire douze tours, pendant que la roue en fera un, l’espace que le point o parcourra devenant d’autant plus petit, que le nombre des tours du pignon sera grand, par rapport à ceux de la roue M.

Equation présentée en 1752 à l’académie des sciences, par Ferdinand Berthoud, figure 37 A. Cette pendule marque aussi l’année bissextile, ce qui évite de retoucher aux quantiemes, &c.

La roue de barillet de sonnerie engrene dans un pignon qui fait un tour en 24 heures. La tige de ce pignon passe à la cadrature, & porte quarrément une assiette sur laquelle est rivée la piece aa. Sur le prolongement de cette tige est ajustée la piece Son qui porte une dent partagée en deux parties, dont l’une est plus saillante que l’autre. Ce cylindre ou piece So peut monter & descendre sur cette tige, dont la partie qui passe à-travers le cylindre est ronde.

La partie o de la piece Son a une petite tige cylindrique, qui passe à-travers la piece aa, qui par ce moyen en tournant entraîne avec elle la piece Son. C’est la partie n ou dent qui fait tourner la roue annuelle B fendue à rochet de 366 dents ; elle