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de tête ABDC, φGHε, que l’on peut aussi projetter comme FGHE. La figure 12. n°. 1. représente l’épure d’un berceau cylindrique.

Un pareil dessein pour la charpente change de nom, & s’appelle ételon. (D)

EPURGE, (Matiere medic.) espece de tithimale. Voyez Tithimale.

EQ

EQUANT, s. m. en Astronomie, est un cercle que les anciens astronomes imaginoient dans le plan du cercle déférent ou excentrique, pour diriger & pour regler certains mouvemens dans les planetes.

On n’en fait plus d’usage aujourd’hui, depuis que Kepler a banni les excentriques, & a démontré que les planetes se mouvoient dans des ellipses dont le Soleil occupoit le foyer. Voyez Déférent, Epicycle, Excentrique, Copernic, Planete, &c. (O)

EQUARRIR, v. act. (Architect.) c’est mettre une pierre d’équerre en tout sens. (P)

Equarrir un trou, parmi les Horlogers, signifie l’aggrandir en y passant un équarrissoir. Voyez Equarrissoir. (T)

EQUARRISSEMENT, s. m. (Coupe des pierres.) Tailler par équarrissement est une maniere de tailler les pierres sans le secours des panneaux, les ayant seulement préparées en les rendant de forme parallélipipede, pour y appliquer les mesures des hauteurs & profondeurs que l’on a trouvées dans le dessein de l’épure pour chaque voussoir. (D)

EQUARRISSOIR, s. m. outil d’Horlogerie, espece de broche d’acier trempé, un peu en pointe, qui a plusieurs pans ou faces égales, & dont ils se servent pour croître les trous. Le nombre des pans d’un équarrissoir n’est pas toûjours le même ; on en fait depuis quatre jusqu’à six pans : plus ils ont de faces, plus ils rendent ronds les trous que l’on croît ; mais aussi ils les croissent fort lentement, leurs quarres ou angles devenant alors peu aigus : moins ils en ont, plus au contraire ils les croissent vîte ; mais aussi moins ils les rendent ronds. Les meilleurs sont ordinairement à cinq pans. Voyez la figure 38, Pl. XIV. d’Horlog. qui représente un équarrissoir à cinq faces. Cet outil est emmanché d’un manche de bois, garni d’un virolle de cuivre comme celui d’une lime. (T)

EQUATEUR, s. m. en Astronomie & en Géographie, est un grand cercle de la sphere, qui est également éloigné des deux poles du monde, ou dont les poles sont les mêmes que ceux du monde. Voyez Cercle.

Tel est le cercle représenté par la ligne DA (Pl. astron. fig. 52.) Ses poles sont P & Q. On le nomme

équateur, ou parce qu’il divise la sphere en deux parties égales, ou parce que quand le Soleil est dans ce cercle, il y a égalité entre les jours & les nuits : c’est pourquoi on l’appellé aussi équinoxial ; & quand il est tracé sur les cartes & les planispheres, on l’appelle la ligne équinoxiale, ou simplement la ligne. Voyez Equinoxial.

Chaque point de l’équateur est éloigné d’un quart de cercle des poles du monde : d’où il suit que l’équateur divise la sphere en deux hémispheres, dans l’un desquels est le pole septentrional, & dans l’autre le méridional. Voyez Hémisphere.

L’équateur coupe la zone torride par le milieu ; le Soleil décrit ce grand cercle le premier jour du printems, & le premier jour de l’autonne : ainsi il y revient deux fois par an. Les peuples qui l’habitent ont pendant toute l’année les jours égaux aux nuits. Car l’horison des peuples qui habitent sous l’équateur, passe par l’axe de la terre, & est perpendiculaire à tous les cercles paralleles à l’équateur, dont le Soleil décrit ou paroît décrire un chaque jour : d’où il s’ensuit qu’une moitié de ces cercles paralleles est au-dessus de l’horison des habitans de l’équateur, & l’autre moitié au-dessous : ainsi ils ont précisément autant de jour que de nuit, si ce n’est que le crépuscule du matin & du soir peut augmenter un peu leurs jours & diminuer leurs nuits. Les longues nuits sont très-nécessaires dans ces climats, dont le Soleil ne s’éloigne jamais de plus de 23 degrés  ; de sorte que quand il est le plus éloigné du zénith des habitans de l’équateur, il en est encore plus près qu’il ne l’est de notre zénith le jour du solstice d’été : car il est alors éloigné de plus de 25 degrés. Or comme la longueur des jours & la briéveté des nuits est une des causes de la chaleur, il s’ensuit que la chaleur de l’équateur n’est pas à proportion aussi grande qu’elle devroit être, eu égard à la position du Soleil. Il y a même dans ces climats, des pays qui joüissent d’une chaleur modérée &, pour ainsi dire, d’un printems perpétuel : tels sont certains endroits du Pérou. Le haut des montagnes y est aussi excessivement froid, comme il arrive par-tout ailleurs.

Le tems égal ou moyen de l’équateur, s’estime par les passages de ses arcs sur le méridien. On a fréquemment occasion de s’en servir, pour convertir les degrés de l’équateur en tems, ou pour convertir les parties du tems en parties de l’équateur.

Pour faire ces conversions, on a dressé la table suivante, dans laquelle sont marqués les arcs de l’équateur qui passent par le méridien dans les différentes heures, minutes, &c. du tems moyen. Voyez Equation du Tems.
Conversion des parties de l’équateur en tems, & réciproquement.

Degrés de l’équateur Heures. Minutes. Heures. Degrés de l’équateur Minutes. Degrés de l’équateur Minutes.








Minutes. Minutes. Secondes. Minutes. Minutes. Secondes. Minutes. Secondes.








Secondes. Secondes. Tierces. Secondes. Secondes. Tierces. Secondes. Tierces.








Tierces. Tierces. Quartes. Tierces. Tierces. Quartes. Tierces. Quartes.








1 0 4 1 15 1 0 15
2 0 8 2 30 2 0 30
3 0 12 3 45 3 0 45
4 0 16 4 60 4 1 0
5 0 20 5 75 5 1 15
10 0 40 6 90 6 1 30
15 1 0 9 135 10 2 30
30 2 0 12 180 20 5 0
60 4 0 15 225 30 7 30
90 6 0 18 270 40 10 0
180 12 0 21 315 50 12 30
350 24 0 24 360 60 15 0