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1572. (3 Septembre) Etienne de Nully, pour lors maître des requêtes, rétabli après le décès de Pierre de la Place ; il fut fait prevôt des marchands en 1582. Il fut un des quatre présidens créés au parlement par le duc de Mayenne ; il y fut reçu le 3 Décembre 1591.
1592. Jean Chandon, maître des requêtes & président au grand-conseil, reçu la cour séant à Tours.
1597. (17 Octobre) Christophe de Seves maître des requêtes au lieu de Jean Chandon son beau-pere, s’est démis en 1610.
1610. (20 Avril) Nicolas Chevalier conseiller d’état & président aux enquêtes du parlement, mort le 19 Février 1630.
1630. (29 Août) René de Longueil de Maisons, conseiller au grand-conseil.
1643. (9 Février) Jacques Amelot maître des requêtes ; il est mort le 11 Avril 1668.
1656. (30 Août) Jacques Charles Amelot conseiller au grand-conseil, reçu en survivance de son pere, n’a exercé que le 29 Février 1668, sur la démission de son pere. Il est mort le 6 Janvier 1671.
1672. (13 Février) Nicolas le Camus, procureur général de la cour des aides, mort en 1715.
1707. (7 Juillet) Nicolas le Camus maître des requêtes, reçu en survivance de son pere, est mort le 14 Av. 1712 avant d’avoir exercé.
1714. (15 Mars) Nicolas le Camus conseiller à la cour des aides, reçu en survivance de son ayeul, après le décès duquel il a commencé à exercer le 20 Mars 1715. Il a donné sa démission entre les mains du roi le 3 Avril 1746.
1746. (9 Mai) Guillaume de Lamoignon de Blancmenil, ci-devant avocat général & président à mortier au parlement de Paris ; il a été nommé chancelier de France le 9 Décembre 1750.
1749. (26 Février) Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes conseiller au parlement, reçu en survivance de Guillaume de Lamoignon de Blancmenil son pere ; il fut reçu le même jour conseiller d’honneur en cette cour, & a commencé à exercer les fonctions de premier président le 14 Décembre 1750.

Présidens. On a vû dans l’article premier président, qu’il n’y avoit originairement qu’un seul président, nommé pour présider les généraux des aides, & quelquefois un vice-président pour exercer ses fonctions en son absence, & que ces offices étoient toûjours considérés comme affectés à un ecclésiastique.

En 1470, sur les remontrances qui furent faites au roi qu’il se présentoit en la chambre de la justice des aides des matieres criminelles, auxquelles le président clerc ou ecclésiastique ne pouvoit assister, Mathurin Barton fut pourvû d’un office de président laïc pour présider en l’absence de Louis Raguier évêque de Troyes, lorsqu’il s’agiroit d’affaires criminelles. Mais cet office ayant été supprimé au mois de Décembre de la même année, il ne resta plus qu’un seul président en la chambre de la justice des aides jusqu’en 1522, que le roi François I. par son édit du 5 Février créa un second office de président, auquel fut reçu François de Marcillac le 31 Mars ; ce qui fit prendre à Louis Picot qui étoit déjà président, le titre de premier président.

Henri II. par édit du mois de Mars 1551, portant établissement de la seconde chambre, créa deux autres présidens pour présider à cette chambre & aussi aux plaidoyeries en la premiere chambre, en l’absence du premier & du second président.

Louis XIII. par son édit du mois de Décembre 1635 qui établit la troisieme chambre, créa deux offices de présidens pour cette chambre.

Louis XIV. par un édit du mois de Mars 1691, en augmenta le nombre de deux ; & par édit du mois de Novembre 1704, il en créa encore deux autres, de maniere qu’il y a présentement dix offices de présidens ; savoir, celui de premier président qui préside à la premiere, & les neuf autres présidens sont distribués au nombre de trois dans chacune des trois chambres, savoir les plus anciens à la premiere, & les autres dans les deux autres chambres : ces derniers montent par ordre d’ancienneté à la premiere chambre.

Conseillers d’honneur. L’établissement des conseillers d’honneur n’est pas fort ancien à la cour des aides. Le premier qui ait été décoré de ce titre est François le Haguais, qui fut reçu le 2 Décembre 1700, après s’être démis de sa charge d’avocat général en la cour des aides, en faveur de Guillaume Joly de Fleuri, depuis avocat général, & ensuite procureur général au parlement de Paris. C’est un titre d’honneur que le Roi accorde en la cour des aides à l’instar des conseillers d’honneur du parlement. Leurs provisions portent qu’ils seront reçûs au titre de conseiller d’honneur ; auront entrée & voix délibérative aux audiences, chambre du conseil, & aux assemblées générales de la cour ; auront rang & séance du côté & au-dessus du doyen des conseillers, & joüiront des mêmes priviléges dont joüissent les conseillers honoraires en cette cour. Celles de Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes ajoûtent, qu’il joüira des mêmes priviléges & prérogatives dont joüissent les conseillers d honneur des autres cours. Leur réception se fait ainsi que celle des autres officiers de la cour : leur nombre n’est point fixe.

En 1659, quoiqu’il n’y eût point alors de place de conseillers d’honneur établie en la cour des aides, M. Pingré conseiller honoraire en cette cour, ayant été nommé évêque de Toulon, en eut les prérogatives, & vint siéger à l’audience en rochet & en camail au-dessus du doyen, ainsi qu’il se pratique au parlement, où les membres de cette compagnie, qui sont promûs à l’évêché, ont le rang de conseillers d’honneur.

Conseillers. Les généraux conseillers furent d’abord sans aucune distinction entre eux jusqu’en 1398, que Gérard d’Athies archevêque de Besançon, eut le premier le titre de président. On a vû ci-dessus qu’il y en eut ensuite d’établis les uns pour la finance, & les autres pour la justice ; que les premiers avoient concurremment avec les autres l’administration de la justice, & que cette distinction s’abolit vers 1417, depuis lequel tems il n’est plus fait mention de généraux conseillers sur la finance. Charles V I. en 1390, leur joignit trois conseillers pour pourvoir à l’expédition des causes ; & enfin le nombre des officiers de la chambre de la justice des aides fut fixé à un président, quatre généraux conseillers, & trois conseillers : ces derniers formoient un ordre à part, différent du président & des généraux.

Au mois de Juillet 1543, François I. créa deux offices, l’un de général, & l’autre de conseiller. Par un autre édit de Novembre de la même année, il créa un autre office de conseiller : & enfin par un édit du mois de Décembre suivant, il créa deux autres offices de généraux.

Henri II. par un édit du mois d’Août 1550, voulut qu’il n’y eût plus de différence entre les généraux & les conseillers, & qu’ils eussent tous le titre de généraux conseillers.

Ce même roi, par un édit du mois de Mars 1551 portant établissement de la seconde chambre de la cour des aides, créa huit offices de généraux conseil-