ces, & π à 4, S 10 pouces quarrés, & 2 = la même quantité ; l = 2, & λ = 1 pouce ; q = 2 onces ; s = 0, 4185 pouces quarrés ; σ = 0, 583 ; & t = 1" : les forces des ventricules seront égales aux poids ci-dessous : savoir,
Lib. | Onc. | |
Celle du ventricule gauche | 9 | 1 |
Celle du droit | 6 | 3 |
La force totale du cœur | 15 | 4 |
Ces poids ont une vîtesse qui leur feroit parcourir un pouce en une seconde.
Coroll. Il suit de là que lorsque le pouls est plus vîte qu’à l’ordinaire, il faut ou que la résistance soit moindre, ou que la force du sang ait augmenté, ou qu’il sorte une moindre quantité de sang à chaque contraction du cœur, & vice versà. Il suit encore, que si la résistance augmente ou diminue, il faut que le pouls ou la quantité de sang que le cœur pousse à chaque contraction, augmente ou diminue respectivement ; & que lorsque la force du cœur augmente on diminue, le pouls doit être plus vîte, ou la résistance moins grande. Voyez Pouls.
Le docteur Jurin entreprend de démontrer par ces principes les théorèmes suivans.
1°. Que le mouvement total de résistance que le sang rencontre en sortant du cœur dans chaque systole, ou le mouvement qu’il communique au sang qui le précede, & aux tuniques des arteres, est à-peu-près égal à la force totale du cœur.
2°. Que le mouvement communiqué au sang qui précede celui qui sort du cœur dans le systole, est au mouvement communiqué aux tuniques des arteres,
3°. Dans les différens animaux, la force du cœur est en raison composée de la raison quadruplée du diametre de quelque vaisseau homologue que ce soit, & de la raison inverse du tems pendant lequel le cœur se contracte ; ou en raison composée de la raison de la pesanteur du cœur, ou de l’animal entier, de la raison soudoublée de la même pesanteur, & de la raison réciproque du tems.
Nous allons finir cet article par une table qui contient le résultat de plusieurs expériences que M. Hales a faites sur la vitesse du sang dans les animaux, & sur d’autres considérations de la même nature. L’appareil de ces expériences est simple. Il faut avoir un tuyau de cuivre recourbé assez court, & d’un de pouce de diametre ; un tuyau de verre de neuf à dix piés de longueur, & du même diametre que celui de cuivre ; un troisieme tuyau de cuivre qui joigne & affermisse ensemble les deux tubes précédens, en les embrassant : quand ils sont adaptés l’un à l’autre, on commence par lier le vaisseau destiné à l’expérience ; on le perce, on insere dans l’incision le petit tuyau de cuivre recourbé ; on acheve le reste de l’appareil : tous ces tuyaux sont gradués par des divisions très-petites.