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repos en bois ou en plâtre, ou quelquefois aussi en S, semblable à l’autre.

Des charnieres. Les charnieres, fig. 9. noires, poussées & polies à l’usage des petites portes d’armoire, de buffet, couvercles, &c. sont composées de nœuds A, garnies de broches rivées B, & d’aîles CC percées de trous pour être attachées de vis ou de clous.

Des couplets. Les couplets, fig. 10. noirs & poussés seulement, employés à-peu-près aux mêmes usages que les charnieres, sont composés de nœuds A, garnis de broches B & de pate à queues d’aronde CC percée de trous, pour être attachée de vis ou de clous.

Des briquets. Les briquets, fig. 11. noirs & poussés seulement à l’usage des tables à manger & autres, sont des especes de couplets dont la charniere est double & se brise tout à plat, composés de nœuds doubles A, de broches BB, & de pattes CC percées de trous pour être attachées de vis ou de clous.

Des crochets. Les crochets simples, fig. 12. noirs, poussés & polis, à l’usage des croisées & des portes, que l’on veut tenir ouvertes ou fermées, sont des especes de tringles de fer arrondies à crochet d’un côté A, & garnis de pitons à vis ou à pointe par l’autre B pour les arrêter.

Des équerres. Les équerres à l’usage des croisées, portes-croisées, chassis, &c. & tout ce dont on veut maintenir ; les assemblages sont simples, doubles, ou composés, noirs, poussés ou polis ; les équerres simples, fig. 13. portent depuis 5 jusqu’à 9 & 10 de branche sur 10 à 15 lignes de largeur & sont percées de trous pour être attachées de vis ou de clous ; les équerres doubles, fig. 14. sont des équerres à double branche d’environ 15 à 20 lignes de largeur, sur une, 2 ou 3 lignes d’épaisseur, & d’une longueur proportionnée à la place qu’elles doivent occuper, & sont percées de trous pour être attachées de vis ou de clous ; les équerres composées ont des formes différentes & analogues aux places qu’elles doivent occuper.

Des espagnolettes. Les espagnolettes sont de très solides & très-commodes fermetures de portes ou croisées, il en est de trois sortes ; la premiere simple, la seconde à verrouil, & la troisieme à pignon, toutes noires, poussées, polies, bronzées, en couleur d’eau, enrichies de bronze, ciselées & dorées, avec tout le goût possible, selon l’importance des appartemens, ainsi que toutes les pieces dont elles sont composées ; les plus ordinaires, fig. 15. Pl. XXIV. à l’usage des croisées, sont composées d’une tige AA, depuis environ 9 jusqu’à 15 & 18 lignes de grosseur qu’on emploie pour les portes cocheres, portant à différente distance des vases ou embasse BB, &c. & leurs lassets CC, &c. à vis garnis d’écroux, qui les tient arrêtées sur les chassis à verre de pannetons DD, &c. qui servent à fermer les volets, & de crochets par chaque bout E entrant dans autant de gaches, tenant le tout arrêté aux chassis de poignée F & son bouton G, & support à charniere & à vis à écroux H, arrêté sur l’un des chassis à verre.

La fig. 16. représente une espagnolette coupée à l’usage des croisées qui ont des linteaux, & au-dessus des chassis à verre supérieurs dormans, & qui, pour cette raison, ne servent qu’à enfermer les volets, composée d’une tige AA, garnie d’embasse BBB, &c. lassets CC à vis, garnis d’écroux, de pannetons DD, &c. de douille I & son tenon I, entrant l’un dans l’autre lorsqu’on ferme la croisée.

Les espagnolettes à verrouils, fig. 17. à l’usage des portes-croisées, portes-cocheres, &c. sont composées par en-haut des mêmes pieces que les précédentes, & par en-bas d’une douille IK, dans laquelle entre la tige K d’un verrouil L, composé de bouton

M, cramponets N, montés sur platine O, percée de trous pour l’arrêter sur la porte.

La fig. 18. représente un panneton à croissant, sur lequel pose un des pannetons des espagnolettes lorsqu’elles sont fermées, percées de trous pour l’arrêter sur un des volets.

La fig. 19. représente une agraffe à croissant, dans laquelle entre un des mêmes pannetons des espagnolettes lorsqu’elles sont fermées, percées de trous pour l’arrêter sur l’autre volet.

La fig. 20. représente un support de l’espagnolette à charniere en A, à crochet en B, & à vis, garni d’écroux en C, pour être arrêté sur un des chassis à verre.

La fig. 21. représente un autre support à pivot en AA, à crochet en B, avec ses lassets à vis CC, garnis d’écroux.

La fig. 22. représente une des gaches de l’espagnolette, percée au milieu A d’un trou plat, & aux quatre coins de trous pour l’arrêter avec des vis.

La fig. 23. représente un des lassets de l’espagnolette, composé de la tête A, & de vis garnie d’écrou B.

Les espagnolettes à pignon sont d’une nouvelle invention, le sieur Lucotte en étant le premier & jusqu’à présent le seul auteur ; elles servent aux portes-croisées de jardin, de terrasses, &c. & facilitent le moyen de pouvoir les ouvrir & fermer en-dehors, comme en-dedans, ce qui ne se peut avec les autres ; elles sont composées des mêmes pieces que les précédentes, mais au milieu d’une tige AA, fig. 24. portant pignon ou vis sans fin B, mû par un pareil pignon ou vis sans fin C, disposé horisontalement par le moyen d’une poignée arrêtée dessus, tant en-dehors qu’en dedans, le tout enfermé dans une boîte, composée de pilastre D & de cloison E, garnie de ses étochiots F.

Des verrouils. Les verrouils faits pour fermer les chassis de croisées, portes d’armoire, de buffet, de bibliothéque, &c. sont noirs, poussés ou polis, il en est de deux sortes ; les uns appellés sur champ, fig. 25 & 26. sont des verrouils dont l’épaisseur se présente en face, & la largeur de côté ; il en est de toute grandeur, depuis 9 à 10 jusqu’à 7, 8 & 10 piés de longueur, & sont composés de tige AA, garnie quelquefois de conduit B, à cause de leur trop grande longueur de bouton C pour les faire mouvoir, de verrouils D, son embasse E, cramponets F, & platine G, percée de trous pour être arrêtés de vis ou de clous ; les autres appellés sur-plat, fig. 27. & 28. sont des verrouils dont la largeur se présente en face à l’épaisseur de côté, mais au reste semblables aux précédens.

Des bascules à verrouils. Les bascules à verrouils à l’usage des portes d’armoire, de buffet & de bibliotheques sont des especes de verrouils sur plat, doubles poussées ou polies, faites pour fermer ensemble haut & bas. Il en est de deux sortes : les unes à poignée, fig. 29. parce qu’elles se font mouvoir par une poignée, sont composées des mêmes pieces que les verrouils sur plat ; mais de plus d’une poignée A garnie de son bouton B, placée à la hauteur de la main, faisant mouvoir ensemble les deux verrouils : les autres à pignon, fig. 30. parce qu’elles se font mouvoir avec un pignon, sont composées aussi des mêmes pieces que les verrouils sur plat ; mais de plus d’un bouton A à la hauteur de la main, & plus haut d’une platine B garnie de sa couverture C, contenant les extrémités des verrouils dentés en forme de cramaillée, & un pignon au milieu qui les fait mouvoir par opposition.

Des marteaux ou heurtoirs. Les marteaux ou heurtoirs à l’usage des portes faits pour frapper ou heurter, d’où ils tirent leur nom, sont noirs, poussés ou