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Theopolim, gallicè Ville-Dieu, municipium in fabricandis æneis vasis, fabrili arte omni ex parte addictum. Caldarios artifices vocant. (D. J.)

Ville-Fort, (Géog. mod.) bourg que nos géographes appellent ville dans le Languedoc, au diocèse d’Uzès ; ce bourg est néanmoins un grand passage & la clé des Cévennes & du Languedoc. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) ville de France, capitale du Beaujolois, entre Lyon & Mâcon, à 5 lieues de la premiere, & à 6 de la seconde ; elle est sur le Morgon, qui se perd dans la Saône, à une lieue au-dessous. Cette ville fut fondée par Humbert IV. sire de Beaujeu, vers le commencement du xij. siecle ; elle est aujourd’hui fortifiée de murailles & de fossés : c’est le chef-lieu d’une élection & d’un grenier-à-sel ; elle a une bonne collégiale érigée en 1681. Long. 22. 24. latit. 45. 58.

Morin (Jean-Baptiste) né à Ville-Franche en Beaujolois, l’an 1583, s’entêta de l’astrologie judiciaire : ce qui lui donna accès chez les grands & chez les ministres. Il obtint une chaire de professeur en mathématiques à Paris, & une pension de deux mille livres du cardinal Mazarin. Il publia plusieurs ouvrages sur la vaine science dont il étoit épris ; cependant il n’eut pas la satisfaction de voir imprimée son astrologia gallica, qui lui avoit couté trente ans de travail, & qui ne parut qu’en 1661. Il attaqua le système d’Epicure & celui de Copernic ; tout le monde se moqua de lui, & le regarda comme un fou ; c’est le jugement qu’en porte avec raison Gui Patin. On fit voir à Morin qu’il se trompoit dans ses horoscopes, & qu’il n’avoit point trouvé le problème des longitudes, comme il s’en flattoit. On avoit raison ; mais il fut trop méprisé des gens de lettres, car il ne manquoit ni de génie ni d’habileté. Il mourut l’an 1656, à 73 ans. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourgade de France, dans le Bourbonnois, élection de Montluçon, à quatre lieues de Montluçon, sur les ruisseaux de Hauterive & de Bessemoulin. Il y a un chapitre dans cette bourgade. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le haut Languedoc, au diocese d’Alby ; c’est maintenant une bourgade qui subsiste seulement par ses foires. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Roussillon, capitale du Conflant, au pié des Pyrénées, sur la Tet, à 9 lieues au sud-ouest de Perpignan, à 10 au nord-est de Puycerda, & à 180 de Paris. Elle fut fondée en 1092 par Guillaume Raymond, comte de Cerdaigne. Sa position est entre deux montagnes très-hautes, & si voisines l’une de l’autre, qu’il n’y a entre-deux qu’un chemin pour le passage d’une charrette. La Tet y coule comme un torrent. Cette place a été cédée à la France avec tout le Roussillon en 1659, par la paix des Pyrénées. Louis XIV. y a fait élever un château où l’on tient un commandant & un état major. Long. 20. latit. 42. 23. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Rouergue, capitale de la basse-Marche, sur l’Avéiron, à 8 lieues au couchant de Rodès, à 12 au sud-est de Cahors. Elle a été bâtie au xij. siecle, à-peu près dans le même tems que Montauban ; c’est aujourd’hui la deuxieme ville du Rouergue, le chef-lieu d’une élection, & elle contient environ cinq mille habitans ; elle a un college dirigé par les pp. de la doctrine chrétienne, un chapitre, une chartreuse & quelques couvens. Son commerce consiste en toiles de chanvre qu’on débite à Toulouse & à Narbonne. Long. 19. 47. latit. 44. 22. (D. J.)

Ville-Franche de Panat, (Geog. mod.) petite ville ou bourg de France, dans le Rouergue, sur le ruisseau de Dordon, près du Tarn, à 4 lieues au mi-

di de Rodès, & à 5 au nord-ouest de Milhau. Long. 19. 40. latit. 44. 13. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) petite ville, ou pour mieux dire, bourgade de France, dans la Champagne, au pays d’Argonne, sur la Meuse, à une lieue au-dessus de Stenay. François I. l’avoit fortifiée comme frontiere ; mais on a rasé depuis les fortifications. (D. J.)

Ville-Franche, (Géog. mod.) petite ville du comté de Nice, sur la côte de la Méditerranée, au pié d’une montagne, & au fond d’une baie qui peut avoir deux milles de profondeur. Cette petite ville est à demi ruinée. Elle est à une lieue au nord-est de Nice, & à trois au sud-ouest de Monaco. Long. 25. 4. latit. 43. 40. & la variation de six degrés nord-ouest. (D. J.)

Ville-Maur, (Géog. mod.) petite ville de France, en Champagne, élection de Chaumont, avec un chapitre. Elle a été érigée en duché en 1650. (D. J.)

Ville-Mur, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le haut Languedoc, aux confins de l’Albigeois, sur le Tarn, à quatre lieues de Montauban. Il se livra un grand combat près de cette ville l’an 1592, entre les royalistes & le parti de la ligue. Scipion, duc de Joyeuse, y périt dans le Tarn. Long. 19. 2. latit. 44. 7. (D. J.)

Ville-Neuve, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourg de Suisse, dans le canton de Berne, au pays Romand, dans le bailliage de Vevay, anciennement Penai-Lucus. Elle est située à la tête du lac de Geneve, & près de l’endroit ou le Rhône se jette dans ce lac. Scheuchzer cite une inscription à demi-effacée qu’on voyoit sur un marbre ; cette inscription portoit : Victori. Aug. Nitio. Gemina. Tullia. Niti. Il y a dans ce bourg un hôpital fondé par Amé V. comte de Savoie, en 1246. Les Bernois y entretiennent un hospitalier. (D. J.)

Ville-Neuve, (Géog. mod.) nom commun à plusieurs petites villes ou bourgs de France : voici les principales.

1°. Ville-neuve d’Agénois, une petite ville de France en Agénois, sur le Lot. Elle a une justice royale, & un pont qui est le seul qu’il y ait sur la riviere de Lot, dans la généralité de Bourdeaux.

2°. Ville-neuve d’Avignon, petite ville de France, dans le bas Languedoc, recette d’Uzès, au bord du Rhône, au pié du mont Saint-André, & à l’opposite de la ville d’Avignon.

3°. Ville-neuve de Bergue, petite ville de France, dans le Languedoc, recette de Viviers, sur le torrent d’Ibie. Cette petite ville est le siege d’un des bailliages & de la maîtrise particuliere du Vivarais.

4°. Ville-neuve Saint-George, bourg de l’île de France, sur la Seine, dans la Brie françoise, à quatre lieues au dessus de Paris, & à trois de Corbeille, entre l’une & l’autre ville.

5°. Ville-neuve-le-Roi, petite ville de France, dans la Champagne, élection de Sens, sur l’Yonne, à trois lieues au-dessus de Sens, & à quatre au nord de Joigny. On nomme autrement cette petite place, Villeneuve-l’Archevêque.

Sevin (François), de l’académie des Inscriptions, y prit naissance en 1682. Il entra dans l’état ecclésiastique, & fit en 1728, par ordre du roi, un voyage à Constantinople pour y rechercher des manuscrits. Il en rapporta une belle collection, & obtint la place de garde des manuscrits de la bibliotheque du roi, dont il a donné deux volumes. Il étoit depuis longtems de l’académie des Inscriptions & belles-lettres. Cette académie a fait imprimer dans ses mémoires tous les ouvrages qu’il y lisoit, & presque tous entiers ; le nombre en est considérable. Il est mort à Paris en 1741.

6°. Ville-neuve-la-Guyart, ville de France, dans la