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nuit, & avec d’autant plus de succès, lorsque les marsouins qui rangent ordinairement la côte, y chassent le poisson qui donne de lui-même dans le filet pour éviter d’être dévoré. Voyez la fig. 1. Pl. XVII. de Pêche.

VATAN, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Berry, à 3 lieues d’Issoudun, entre Bourges au levant, & Loches au couchant, avec une collégiale. Long. 19. 23. latit. 47. 4.

Méry (Jean), naquit à Vatan en 1645, & mourut à Paris, premier chirurgien de l’Hôtel-dieu, en 1722, à 77 ans. Son mérite lui valut une place à l’académie des Sciences, & l’on a de lui dans les mémoires de cette académie, plusieurs dissertations sur les parties les plus délicates de l’anatomie, comme sur l’iris de l’œil, la choroïde, le nerf optique, l’usage du trou ovalaire, &c. (D. J.)

VATERIA, s. f. (Hist. nat. Bot.) genre de plante dont le calice est petit, aigu & permanent ; il est composé d’une seule feuille découpée en cinq segmens ; la fleur est formée de cinq pétales déployés & ovoïdes ; les étamines sont une grande quantité de filets plus courts que la fleur ; les bossettes sont simples ; le germe du pistil est arrondi ; le stile est court ; le stigma est gros au sommet ; le fruit est turbiné & a trois cosses ; les graines sont simples & ovales. Linnæi, gen. plant. p. 235. Hort. malab. t. IV. p. 15. (D. J.)

VATES, s. f. (Mytholog.) c’étoit chez les Gaulois une classe de druides, qui étoient chargés d’offrir les sacrifices, & s’appliquoient à connoitre & à expliquer les choses naturelles, au rapport de Strabon ; je soupçonne qu’ils y étoient fort mal-habiles. (D. J.)

VATIAN, s. m. (Hist. nat. Bot.) est le nom que les habitans de l’île de Bornéo donnent à une espece de poivre, dont on vante beaucoup les vertus médicinales.

VATICA, (Géog. mod.) grande baie de la Morée, sur la côte de Brazzo-di-Maina, entre le cap S. Ange & l’île de Cervi. Cette baie qui a 40 brasses d’eau à son entrée, pourroit contenir 200 vaisseaux ; mais par malheur dans le passage qui est entre l’île & le continent, il n’y a tout au plus que trois piés d’eau. (D. J.)

Vatica, (Géog. mod.) bourg de la Morée, auprès du cap Malée, vis-à-vis de l’île de Cérigo, au lieu où étoit l’ancienne Boja, selon Niger.

VATICAN, le, (Architect. gothiq.) ce palais des pontifes de Rome, est un vaste édifice des plus irréguliers. Le pape Symmaque le commença ; plusieurs de ses successeurs y mirent la main ; & Sixte V. y fit les travaux les plus considérables. Ce bâtiment est contigu à l’église de S. Pierre, & la masque entierement d’un côté.

Ce qu’il y a de plus curieux au vatican, pour les amateurs des beaux-arts, ce sont les tableaux & les peintures à fresque. La salle d’audience pour les ambassadeurs est peinte de cette maniere par Perrin del Vaga. C’est dans cette même salle qu’on voit toujours avec surprise, des tableaux de l’horrible massacre de la S. Barthelemi. Jamais dans le palais des empereurs romains, on ne s’avisa de mettre sous les yeux aucun tableau des proscriptions du triumvirat. La chapelle Sixte est décorée de la représentation du jugement dernier par Michel-Ange ; la chapelle Pauline offre à la vûe entr’autres ouvrages de ce grand maître, le crucifiement de S. Pierre, & la conversion de S. Paul. Les frises & les voûtes sont de la main de Zucchero. Enfin on ne se lasse pas de considérer au vatican, les batailles de Constantin par Jules Romain ; l’histoire d’Attila par Raphaël ; l’incendie du bourg S. Pierre par le Perrugin ; une Notre-Dame de pitié par Pierre Cortone, & combien d’autres morceaux des premiers peintres d’Italie. (D. J.)

Le vatican est proprement le nom d’une des sept collines sur lesquelles l’ancienne Rome a été bâtie. Au pié de cette colline est la fameuse église de saint Pierre, & le palais magnifique dont nous venons de parler. C’est delà aussi que viennent diverses phrases figurées, comme les foudres du vatican, c’est-à-dire les anathèmes & les excommunications de la cour de Rome.

Selon Aulugelle le mot vatican est dérivé de vaticinium, prophétie, parce que c’étoit sur cette colline que se rendoient les oracles & les prédictions qu’inspiroit un dieu des anciens latins, nommé Vaticanus.

On croyoit que cette divinité délioit les organes des enfans nouveau-nés ; & quelques-uns veulent que ce fût Jupiter lui-même, en tant qu’on lui attribuoit cette faculté.

La bibliotheque du vatican est une des plus célebres de l’univers, & des plus riches en manuscrits. Vers le commencement du dernier siecle elle fut considérablement augmentée par l’addition de celle des électeurs Palatins. Elle est ouverte pour tout le monde, trois ou quatre jours de la semaine. On y montre un Virgile, un Térence & divers autres anciens auteurs qui ont plus de mille ans ; le manuscrit sur lequel on a fait l’édition des septante, & une grande quantité de manuscrits rabbiniques. Voyez Bibliotheque.

VATRENUS, (Géog. anc.) riviere d’Italie, dans la Gaule cispadane, où selon Pline, elle arrosoit la ville appellée Forum Cornelii. Au lieu de Vatrenus, quelques exemplaires de Martial, l. III. c. lxvij. lisent Vaternus.


Vaterno Eridanoque pigriores.

Ce fleuve, selon Léander & Cluvier, se nomme aujourd’hui Saterno ou Santerno, & il coule lentement au-dessous de la ville d’Imola, pour aller se perdre dans le Pô. (D. J.)

VAVASSEUR, s. m. (Hist. mod. & Juris.) dans les anciennes coutumes d’Angleterre, est un diminutif de vasseur ou vassal, & signifie le vassal d’un autre vassal, ou celui qui tient un fief d’un vassal qui releve lui-même d’un seigneur. Voyez Vassal.

Cependant Camden & d’autres prétendent que vavasseur est une dignité immédiatement au-dessous de celle de baron. Il ajoute que ce mot est formé de vas sortitum ad valetudinem, vase élu pour le salut ou la santé ; mais nous avouons que nous n’appercevons pas le rapport de cette étymologie. Celle qu’en donnent d’autres auteurs n’est guere plus heureuse, en disant que vavasseur vient de valvoe, quasi obligatus sit adstare ad valvas domini, vel dignus sit eas intrare, c’est-à-dire que le vavasseur est une personne obligée d’attendre à la porte de son seigneur, ou qu’on juge digne d’entrer par cette porte : apparemment comme étoient autrefois les cliens chez les Romains.

Ducange distingue deux sortes de vavasseurs ; savoir les grands vavasseurs, nommés en latin valvasores, qui ne relevoient que du roi ; & les petits vavasseurs qui relevoient des premiers : comme on distinguoit en France grands & petits vassaux.

VAVASSORIE, s. f. (Hist. mod. Juris.) c’est le nom qu’on donnoit à la terre tenue en fief par un vavasseur.

« Ce qui est dit de la baronie ne doit point avoir lieu pour la vavassorie, ni pour d’autres fiefs au-dessous de la baronie, parce que ces fiefs inférieurs n’ont point de chef comme la baronie ». Bract. l. II. c. xxxix.

Il y a des vavassories basses ou roturieres, & des vavassories libres ou nobles, conformément à la qualité qu’il a plu au seigneur de donner à son vavasseur.