Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 16.djvu/564

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

transverses de la troisieme, la quatrieme, la cinquieme & la sixieme vertebre du col.

Le transversaire grêle ou transversaire collatéral du col, ou le cortical descendant de Diemerbroek, s’insere ordinairement à l’angle de la troisieme, quatrieme, cinquieme ou sixieme côte, & se termine aux apophyses transverses de la quatrieme, cinquieme & sixieme vertebre du col.

Les petits transversaires du col, voyez Intertransversaires.

Le grand transversaire du dos, les petits transversaires du dos, voyez Intertransversaires.

Le premier transversaire antérieur de la tête, ou le rengorgeur droit, est un muscle qui s’attache à la partie antérieure & supérieure de l’apophyse transverse de la premiere vertebre, & va obliquement se terminer entre le condyle de l’os occipital & l’apophyse mastoïde.

Le second transversaire postérieur de la tête est situé entre les apophyses transverses de la premiere & de la seconde vertebre du col, & s’attache à la partie moyenne & supérieure de l’apophyse transverse de la seconde vertebre du col, & se termine à la partie inférieure de l’apophyse transverse de la premiere.

Transversaire épineux, en Anatomie, nom de différens muscles qui s’attachent aux apophyses épineuses & transverses des vertebres. Voyez Vertebre, &c.

Le transversaire épineux du col, ou le demi-épineux du col.

TRANSVERSAL ou TRANSVERSE, adj. (Géom.) se dit en général de quelque chose qui passe dessus une autre, c’est-à-dire qui la croise & la coupe. Ce mot est principalement d’usage dans la Géométrie : on dit l’axe transverse d’une hyperbole, pour désigner le premier axe de cette courbe. Voyez Axe. (O)

Transversal, (Géom.) les lignes qui tombent obliquement ou perpendiculairement sur d’autres se nomment transversales par rapport à celles-ci. Voyez Oblique ou Perpendiculaire.

Transversal, le, adj. en Anatomie, se dit des parties situées transversalement par rapport au plan de division du corps ou à son plan vertical. Voyez Corps.

Le muscle transversal du pié s’attache aux trois derniers os du métacarpe à la partie inférieure de leurs têtes, & se termine à la premiere phalange du pouce au côté externe de sa base.

Transversal, ligament, voyez Ligament.

TRANSVERSALE, protubérance, voyez Protubérance annulaire.

Le sinus transversal inférieur, le sinus transversal supérieur de la dure-mere, voyez Dure-mere.

TRANSVERSE, adj. en Anatomie, se dit de différentes parties, dont la situation est telle relativement au plan que l’on imagine diviser le corps en deux parties égales & symmétriques.

Transverse de l’abdomen, est un muscle qui est placé sous les muscles obliques ; il vient du cartilage xiphoïde, des cartilages, des fausses côtes, des apophyses transverses, des vertebres des lombes ; & il s’insere à la levre interne de la crête de l’os ilion, à l’os pubis & à la ligne blanche.

Ce muscle unit ses tendons avec les obliques, à mesure qu’il approche de la ligne blanche. C’est le seul muscle que l’on coupe dans l’opération du bubonocele. Il a une membrane mince & fine, qui ferme exactement l’anneau ou trou par où passent les vaisseaux spermatiques. Voyez Oblique.

Le muscle transverse de l’uréthre ou le triangulaire vient de la tubérosité de l’os ischium, tout proche des érecteurs ; & s’avançant obliquement, va se terminer à la partie postérieure du bulbe de l’uréthre.

Les apophyses transverses des vertebres sont des éminences situées aux parties latérales, & postérieures du corps de chaque vertebre. Voyez Apophyse & Vertebre.

TRANTANAW, (Géog. mod.) bourgade de Bohème, dans le cercle de Konigingratz ; elle est connue par la victoire que le roi de Prusse y remporta sur les Autrichiens en 1745, & plus anciennement pour avoir donné la naissance à Ziska, chef & vengeur des Hussites. Il perdit fort jeune un œil d’un coup d’épée, & son autre œil fut percé d’une fleche au siége de Rubi ; mais tout aveugle qu’il étoit, il fit trembler l’empereur Sigismond, gagna batailles sur batailles ; & se sentant près de mourir, il prescrivit, dit-on, à ses troupes de faire de sa peau un tambour, & de s’en servir dans tous les combats. (D. J.)

TRANTERIE, s. f. (Jurisprud.) dans certaines coutumes d’Angleterre, signifie l’argent qui provient des amendes auxquelles on condamne les marchands de biere & les avitailleurs qui vendent le pain & la biere à faux poids & à fausse mesure. Ce terme est usité principalement à Luston & dans les autres manoirs du comté d’Hereford.

TRAOU, ou TRAW, (Géog. mod.) ville des états de la république de Venise, dans la Dalmatie, sur la côte, & si voisine de l’île Bua, qu’un de ses fauxbourgs est dans cette île, à laquelle elle communique par des ponts. Elle a un évêché suffragant de Spalatro ; cependant elle ne renferme qu’environ quatre mille ames, & pas une seule hôtellerie ; en sorte que les voyageurs y sont obligés de se pourvoir comme ils l’entendent pour leur logement, & pour leur nourriture. Long. 34. 10. latit. 43. 54.

Traou a été connu des anciens sous le nom de Tragurium ; mais quoique Ptolomée & Strabon en parlent comme d’une île, ce n’est qu’une péninsule ; & le canal qui la sépare du continent, est un ouvrage de l’art.

Cette ville est devenue fameuse dans la république des Lettres par un manuscrit contenant un fragment de Pétrone, qui manquoit à ses ouvrages imprimés, & que M. Petit déterra en 1663, dans la bibliotheque de Nicolas Lippius.

C’est un manuscrit in-folio épais de deux doigts, lequel contient plusieurs traités écrits sur du papier qui a beaucoup de corps. Les œuvres de Catulle, de Tibulle, & de Properce, sont écrites au commencement. Ensuite on voit une piece intitulée, Fragmentum Petronii arbitrii, ex libro decimo quinto, & sexto decimo, où est contenu le souper de Trimalcion, tel qu’il a été imprimé depuis sur cet original. Le manuscrit est bien lisible, & les commencemens des chapitres & des poëmes, sont en caracteres bleus & rouges. L’année dans laquelle il a été écrit, est marquée page 179 de cette maniere 1423, 20 Novembre.

La découverte de ce manuscrit fit grand bruit ; & l’Europe savante se divisa en trois parties, comme s’il eût été question de reconnoître un prince. L’Italie adopta l’authenticité du fragment ; la France & la Hollande le rejetterent ; l’Allemagne resta neutre ; car Reinesius même commenta le manuscrit sans oser se déclarer ; l’Angleterre occupée des projets de Charles II. & de la réédification de Londres incendiée, ne parut point dans cette contestation savante ; mais les préjugés se dissiperent bien-tôt par l’impression, & personne aujourd’hui ne doute que le fragment ne soit de Pétrone. Il est certain que le siecle de l’écriture de ce manuscrit (qui est à présent dans la bibliotheque du roi de France) n’avoit pas des esprits assez rafinés, assez délicats, & assez versés dans la langue latine, pour oser emprunter le style de Pétrone, sans qu’une ruse si grossiere n’eût sauté aux yeux de tout le monde dans des siecles éclairés.