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haut ; 14. le bandoir avec sa poulie mobile pour faire agir les lissettes ; 15. deux traverses emmortoisées dans les deux montans de derriere, & échancrées pour recevoir les bouts des porte-potenceaux ; 16. les traverses d’en-haut.

La fig. 44. 1. le métier tout monté, tel que le tourneur le livre ; 2. façon d’attacher le porte-chandelier.

La fig. 45. 1. le porte-lisse vû de face ; 2. les tenons pour entrer dans les mortoises de la traverse ; 3. la broche de fer pour porter les poulies ; 4. les quatre poulies, dont les deux plus petites sont agir les lisses, & les deux autres les lissettes ; 5. les tirans des lisses & lissettes ; 6. une des deux lisses enlisseronnée, garnie de ses maillons de cuivre jaune, & dont on voit une maille détachée & plus détaillée à côté, & dont voici les parties ; 7. une partie du lisseron d’en-haut & d’en-bas, vue de profil ; 8. la ficelle qui forme ladite maille ; 9. le maillon de cuivre jaune plat & percé de trois trous ; 10. la soie de la chaîne qui passe à-travers le trou du milieu du maillon ; 11. les tirans d’en-bas qui vont s’attacher aux lames.

La fig. 46. la lissette sans être enlisseronnée, & qui contient moins de mailles que la lisse ; 1, 2. les tirans d’en-haut & d’en-bas, auxquels sont attachées les mailles enmaillonnées ; 3, 4. les mailles de petite si celle passées dans la tête & dans la queue des maillons ; 5, 6. les maillons.

La fig. 47. le doigtier & le poucier ; 1. le doigtier qui est de figure cylindrique percé par les deux bouts, & de cuivre jaune ; il a une arrête aiguë en saillie dans toute sa longueur, & il se met dans le doigt index de la main droite, & ne doit pas passer la seconde phalange de ce doigt ; son usage est de frapper la trame chaque fois que l’ouvrier l’a passé à l’entour du moule ; il y en a de plus ou moins fort ; 2, 2. fait voir suivant l’ouvrage, l’arrête aiguë dont il est parlé ci-dessus ; 3, 3. le poucier qui est de cuir ou de chamois, sert à mettre dans le doigt, que l’or ou la soie coupent assez ordinairement.

La fig. 48. montre la chenille 1. sortant de dessus le métier sans être encore découpée ; 2, 2. la chenille dans sa perfection.

La fig. 49. fait voir un moule festonné propre à faire de la frange de pareille figure.

La fig. 50. un moule uni. 1, Un échantillon de frange qui a été fait sur ledit moule.

La fig. 51. un moule festonné, & coupé positivement comme il faut pour travailler.

La fig. 52. montre un échantillon de frange faite sur le moule.

La fig. 53. un peigne pour peigner la frange après l’équipage.

De la chenille. Pour fabriquer la chenille, on ourdit cinq fils de soie, & deux fils de chanvre retors alternativement. On passe les 5 fils de soie dans une dent du peigne fort serrée, & les deux fils retors dans une autre dent plus large ; & cela autant qu’on veut faire de bandes de chenille.

La fig. 54. indique six bandes. On travaille ensuite la piece montée comme un ruban uni. Quand elle est achevée, on coupe la piece dans sa longueur entre les deux fils retords qui se défilent fort aisément, & donnent les cinq fils de soie garnis de la trame qui y est arrêtée, & dont la longueur excede les extrémités, attendu la place qu’occupoient les deux fils, & la largeur des dents. Lorsque toutes les bandes sont parfaitement coupées dans leur longueur, elles sont plates, comme il paroît aux extrémités de la fig. 55. On les passe pour lors sur un rouet à filer pour les retordre. Cette opération leur donnant plus de consistance, la chenille se trouve parfaitement formée.

Du métier à la basse-lisse. On appelle, dans la pas-

sementerie, ouvrage à la basse-lisse ou plate-navette,

ce qui est fait sans battant, dont la trame par conséquent n’a pas besoin d’être serrée pour donner du corps ou de la force à l’ouvrage. Ordinairement dans les ouvrages à la basse-lisse la chaîne est infiniment plus forte que la trame.

La fig. 56. représente un échantillon de passe-poil, ou espece de galon propre à clouer sur les meubles. 1, 2, marque la chaîne.

Les deux figures ovales 57. & 58. qui sont à côté, font voir deux plates navettes vues par leurs deux côtés. Les plates navettes sont de bouis en plein, de cette forme, à l’exception de l’ouverture 1, 2, qui passe d’outre en outre pour recevoir le canon de la trame 3. percé longitudinalement jusqu’au centre de l’épaisseur, pour donner passage au bout de la brochette 4. & seulement percé horisontalement aussi dans l’épaisseur, pour recevoir l’autre bout de la brochette, qui, étant juste à la longueur de cette ouverture, ne peut sortir par conséquent de son lieu ; 5, 5, est une armure de fer du côté que la trame sort de la navette, & dont voici la nécessité. Comme la plate navette fait ici l’office du battant, en frappant continuellement contre la trame, elle s’useroit trop vîte, & n’auroit pas même assez de coup, si elle n’étoit simplement que de bouis sans armure : cependant, dans les ouvrages extrémement légers, & dont il faut que la trame ne soit seulement qu’approchée, on s’en sert sans armure ; 6. fait voir les trous par où passe la trame contenue sur le canon ; 7. fait voir une petite cavité qui répond au trou 8. pour insérer le bout de la trame ; 9. le dos de la plate navette, mais vu par derriere ; 10. le ventre de la même navette, aussi vu par derriere ; 11. le dos vu dans toute son épaisseur ; 12. les quatre piliers montans du métier à la basse-lisse & à la plate navette ; 13. le chassis qui fait le couronnement ; 14. le porte-lisse attaché sur ledit chassis ; 15. les traverses & leurs goussets ; 16. le siege sur ses deux montans ; 17. la poitriniere ; 18. le rouleau de la poitriniere ; 19. l’ensouple de devant ; 20. les porte-potenceaux & les deux potenceaux ; 21. les ensouples de derriere ; 22. les lames attachées à la traverse seulement par un bout ; 23. les poulies du porte-lisses ; 24. la broche qui enfile les poulies.

La fig. 57. fait voir la maniere de tenir l’ensouple 1, 1, lorsque l’on ploie une piece relevée de dessus l’ourdissoir ; 2, le rateau à-travers lequel passe la soie de l’ensouple pour être mis en large sur l’ensouple du ployoir 3.

La fig. 58. est le vergeon qui passe au-travers du bout de la piece.

La fig. 59. est le même vergeon vu seul. Ce vergeon de bois est de la même forme & figure que l’entaille de l’ensouple dans laquelle il doit entrer ; 1. est l’ensouple de laquelle on vient de parler, avec son entaille ; 2. est le bâton à tourner, dont la ficelle entortillée à l’entour de l’un des bouts de l’ensouple, sert à la faire tourner sur le ployoir ; 3, 4, la passette qui est ordinairement de cuivre très-mince ou de fer blanc ; 5. la même passette dans l’action de passer, au moyen de son échancrure, les soies au travers du peigne 6. qui est attaché au battant ; 7. fait voir le rateau dégarni de son dessus ; 8. les chevillettes qui doivent entrer dans les trous 9. pour tenir le rateau arrêté avec son dessus.

De la nompareille. Cet ouvrage est une espece de petit ruban dont on fait quantité d’agrémens de mode pour les dames, quelquefois aussi pour les vestes des hommes. C’est une espece de ruban fort étroit qui ne contient point de trame, & dont les fils par conséquent ne sont pas liés. Pour faire la nompareille, on enroule 60 fils de soie sur un roquetin, & on forme un certain nombre de roquetins, dont la