beks de la Médie, ou de l’Adherbigian, qui firent la seconde dynastie ; ils commencerent en 555 de l’hégire, & finirent en 622 : les atabeks de Perse, ou Salgariens ; ils ont duré depuis 543 jusqu’en 663 de l’hégire : les atabeks Laristans, ainsi appellés de la province de Lar, dont ils se rendirent maîtres, finirent en Modhafferedin Afrasiab, quelque tems après l’an de l’hégire 740.
* ATABULE, s. m. vent fâcheux qui regne dans la Pouille, & qui incommode, dit-on, les arbres & les vignes ; il faudroit encore savoir de quel point du ciel il souffle.
* ATABYRIUS, (Myth.) surnom que Jupiter avoit chez les Rhodiens, dont il étoit la plus ancienne divinité : Rhodes s’appelloit anciennement Atabyria.
* ATACAMA, (Géog. mod.) port de mer, dans l’Amérique méridionale, au Pérou, proche le tropique du Capricorne ; il y a un desert & des montagnes du même nom. Les montagnes séparent le Pérou du Chili ; il y fait si froid, que quelquefois on y meurt gelé. Le port est à 309d. 10′. de long. & 20. 30. de lat. mérid.
* ATAD, (Géog. sainte.) contrée au-delà du Jourdain, appellée la plaine d’Egypte, où les Israélites célebrerent les obseques de Jacob.
* ATALAVA, petite ville de Portugal, dans l’Estramadure, proche le Tage. Long. 10. 5. lat. 39. 25.
ATANAIRE, terme de Fauconnerie, se disoit d’un oiseau qui avoit encore le pennage d’antan, ou de l’année passée.
ATARAXIE, s. f. (Morale.) terme qui étoit fort en usage parmi les Sceptiques & les Stoïciens, pour signifier le calme & la tranquillité de l’esprit, & cette fermeté de jugement qui le garantit de toutes les agitations & les mouvemens qui viennent de l’opinion qu’on a de soi-même, & de la science qu’on croit posséder. Voyez Stoïciens.
Ce mot est purement Grec ; il est composé de ἀ privatif & de ταράσσω, je trouble, j’émeus, je fais peur. C’est dans l’ataraxie que consistoit, suivant ces philosophes, le souverain bien, & le plus grand bonheur de la vie. Voyez Souverain bien. (X)
* ATAROTH, (Géog. sainte.) il y eut une ville de ce nom en Palestine, dans la tribu de Gad, au-delà du Jourdain ; une autre sur les confins de la tribu d’Ephraïm, du côté du Jourdain ; & une troisieme appellée Atharothaddar, dans la tribu d’Ephraïm même, du côté de la tribu de Manassé.
* ATAVILLES, s. m. pl. (Géog.) peuples du Pérou, dans l’Amérique méridionale, à la source du Xanxa, à quelque distance de la mer Pacifique & de Lima.
ATAXIE, s. f. terme de Medecine, composé de ἀ privatif, & de τάξις, ordre, c’est-à-dire, défaut d’ordre, irrégularité, trouble, confusion.
Il signifie dans un sens particulier un dérangement & une irrégularité dans les crises & les paroxysmes des fievres. Hippoc. Liv. I. & 3. p. On dit que la fievre est dans l’ataxie ou est irréguliere, lorsqu’elle ne garde aucun ordre, aucune égalité, aucune regle dans son caractere, & dans le retour de ses accès. Ainsi ce mot signifie le renversement d’ordre qui arrive dans les accidens ordinaires des maladies, surtout lorsque la malignité s’y mêle ; il se dit aussi du pouls, lorsqu’il ne garde aucun ordre dans le tems, ou le ton de ses battemens. (N)
ATCHE, monnoie d’argent billon, la plus petite & celle de moindre valeur entre toutes les especes qui ayent cours dans les états du grand-seigneur, où il n’y a aucune monnoie de cuivre, excepté dans la province de Babylone. Elle a pour empreinte des caracteres Arabes ; l’atché vaut quatre deniers un neuvieme de France.
* ATE, s. f. (Myth.) déesse malfaisante, dont on
n’arrêtoit ou dont on ne prevenoit la colere, que par le secours des Lites, filles de Jupiter : Até vient de ἄτη, mal, injustice, & lites vient de λιταὶ, prieres. Jupiter la prit un jour par les cheveux, & la précipita du ciel en terre : ne pouvant plus brouiller les dieux, entre lesquels Jupiter avoit fait serment qu’elle ne reparoîtroit plus, elle se mêla malheureusement des affaires des hommes ; elle parcourut la Terre avec une vîtesse incroyable, & les Prieres boiteuses la suivirent de loin, tâchant de réparer les maux qu’elle laissoit après elle. Cette fable allégorique est d’Homere, & elle est bien digne de ce grand poëte ; ce seroit s’exposer à la gâter que de l’expliquer.
* ATELLA, (Géog. anc. & mod.) ancienne ville de la Campanie, en Italie ; c’est aujourd’hui Sant-Arpino, dans la terre de Labour, entre Naples & Capoue. Il y avoit autrefois un amphithéatre où l’on joüoit des comédies satyriques & bouffonnes qu’on appelloit atellanes ; il ne reste rien de l’amphithéatre, ni des atellanes. Voyez Atellanes.
ATELLANES, adj. pris sub. (Littérat.) pieces de théatre en usage chez les Romains, & qui ressembloient fort aux pieces satyriques des Grecs, non-seulement pour le choix des sujets, mais encore par les caracteres des acteurs, des danses & de la musique.
On les appelloit ainsi d’Atella, ville du pays des Osques, ancien peuple du Latium, où elles avoient pris naissance, & d’où elles passerent bientôt à Rome ; c’est pourquoi on les trouve nommées dans Cicéron Osis ludi, & dans Tacite, Oseum ludicrum.
Ces pieces étoient ordinairement comiques, mais non pas absolument ni exclusivement à tout sujet noble ou sérieux qu’on pût y faire entrer : c’étoit quelquefois des pastorales héroïques, telle que celles dont parle Suétone dans la vie de Domitien ; elle rouloit sur les amours de Paris & d’Œnone : quelquefois c’étoit un mêlange bisarre de tragique & de comique ; elles étoient joüées par des pantomimes, qu’on appelloit atellans, atellani, ou exodiaires, exodiarii ; parce que, dit un ancien scholiaste de Juvénal, cet acteur n’entroit qu’à la fin des jeux, afin que toutes les larmes & la tristesse que causoient les passions dans la tragédie fussent effacées par les ris & la joie qu’inspiroient les atellanes. On pourroit donc, dit Vossius, les appeller des comédies satyriques ; car elles étoient pleines de plaisanteries & de bons mots, comme les comédies Greques : mais elles n’étoient pas, comme celles-ci, représentées par des acteurs habillés en satyres. Le même auteur distingue les atellanes des mimes, en ce que les mimes étoient des farces obscenes, & que les atellanes respiroient une certaine décence ; de maniere que ceux qui les représentoient n’étoient pas traités avec le même mépris que les autres acteurs. Voyez Acteur. On ne pouvoit pas même les obliger de se démasquer quand ils remplissoient mal leurs rôles. Cependant ces atellanes ne se continrent pas toûjours dans les bornes de la bienséance qui y avoit d’abord régné ; elles devinrent si licentieuses & si impudentes, que le sénat fut obligé de les supprimer. Voss. Instit. poet. lib. II. (G)
* ATELLARI, ou ATELLARA, (Géog. anc. & mod.) riviere de Sicile qui coule dans la vallée appellée di-Noto, passe à Noto, & se jette dans la mer près des ruines de l’ancienne Elore. On prétend que l’Atellara est l’Elore d’autrefois.
* ATENA, (Géog.) petite ville d’Italie au royaume de Naples, proche le Negro. Lon. 33. 8. lat. 40. 28.
* ATERGATIS, déesse des Syriens : on croit que c’est la mere de Sémiramis : elle étoit représentée avec le visage & la tête d’une femme, & le reste du corps d’un poisson. Atergatis, dit Vossius, signifie sans poisson ; & il conjecture que ceux qui honoroient cette déesse s’abstenoient de poisson.