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maniere qu’on soit remboursé entierement au bout de tel nombre d’années qu’on voudra jusqu’à cent ans ; c’est-à-dire, la valeur des annuités qui rapporteroient 100 livres, pendant un certain nombre d’années. Voici une partie de cette table, qui peut être très-commode dans le calcul des annuités.

Table des sommes qu’on doit prêter pour recevoir 100 l. à la fin de chaque année, de maniere qu’on soit remboursé entierement au bout de tel nombre d’années qu’on voudra jusqu’à 100 ans.

Les Intérêts comptés
sur le pié du denier 20.

ANS. Livres. Sous. Den.   ANS. Livres. Sous. Den.


1 95 4 9 51 1833 17 3
2 185 18 10 52 1841 17 3
3 272 6 6 53 1849 6 1
4 354 11 11 54 1856 9 7
5 432 19 0 55 1863 6 3


6 507 11 5 56 1869 16 4
7 578 12 9 57 1876 0 4
8 646 6 5 58 1881 18 4
9 710 15 8 59 1887 10 9
10 772 3 5 60 1892 17 10


11 830 12 9 61 1897 19 9
12 886 6 5 62 1902 16 10
13 939 7 1 63 1907 9 4
14 989 17 2 64 1911 17 5
15 1037 19 3 65 1916 1 4


16 1083 15 4 66 1920 1 3
17 1127 8 0 67 1923 17 4
18 1168 19 0 68 1927 9 9
19 1208 10 6 69 1930 19 8
20 1246 4 3 70 1934 4 6


21 1282 2 1 71 1937 7 1
22 1316 5 10 72 1940 6 9
23 1348 16 11 73 1943 3 6
24 1379 17 0 74 1945 17 7
25 1409 7 8 75 1948 9 11


26 1437 10 1 76 1950 18 1
27 1464 5 9 77 1953 4 10
28 1489 15 11 78 1955 9 4
29 1514 1 10 79 1957 11 8
30 1537 4 6 80 1959 12 0


31 1559 5 3 81 1961 10 5
32 1580 5 0 82 1963 7 0
33 1600 4 8 83 1965 1 11
34 1619 5 5 84 1966 15 1
35 1637 7 11 85 1968 6 9


36 1654 13 3 86 1969 16 10
37 1671 2 1 87 1971 5 6
38 1686 15 4 88 1972 12 10
39 1710 13 7 89 1973 18 10
40 1715 17 7 90 1975 3 7


41 1729 8 2 91 1976 7 2
42 1742 5 10 92 1977 9 8
43 1754 11 3 93 1978 11 1
44 1766 5 0 94 1979 11 5
45 1777 7 6 95 1980 10 10


46 1787 19 6 96 1981 9 4
47 1798 1 4 97 1982 6 11
48 1807 13 8 98 1983 3 8
49 1816 16 10 99 1983 19 8
50 1825 11 2 100 1984 14 10

Si on veut savoir la méthode sur laquelle cette

Table est formée, la voici. Supposons qu’on emprunte une somme que j’appelle a & que, les intérêts étant comptés sur le pié du denier 20, ou en général du denier , on rende chaque année une somme b, & voyons ce qui en arrivera.

En premier lieu, puisque les intérêts sont comptés sur le pié du denier , il s’ensuit que celui qui a emprunté la somme a, devra à la fin de la premiere année cette somme, plus le denier de cette somme, c’est-à-dire, qu’il devra ou . Or par la supposition, il rend à la fin de la premiere année la somme b ; donc au commencement de la seconde année il n’emprunte plus réellement que la somme

A la fin de la seconde année il devra donc ou  ; & comme à la fin de cette seconde année il rend encore b, il s’ensuit qu’au commencement de la troisieme année il n’emprunte plus que

A la fin de la troisieme année il devra donc , dont il faut encore retrancher b pour savoir ce qu’il emprunte réellement au commencement de la quatrieme année.

Donc ce qu’il doit réellement à la fin de la ne. année sera .

D’où il s’ensuit que si le payement doit se faire en un nombre n d’années, il n’y a qu’à faire la quantité précédente égale à zéro ; puisqu’au bout de ce tems, par la supposition, le débiteur se sera entierement acquité, & qu’ainsi sa dette sera nulle ou zero à la fin de la ne. année.

Or dans cette derniere quantité tous les termes qui sont multipliés par b, forment une progression géométrique, dont est le premier terme, le second, & 1 le dernier. D’où il s’ensuit (Voyez Progression) que la somme de cette progression est divisé par , c’est-à-dire divisé par .

Ainsi par cette équation générale , ou , on peut trouver,

1°. La somme a qu’il faut prêter pour recevoir la somme b chaque année, pendant un nombre d’années n, les intérêts étant comptés sur le pié du denier  ; c’est-à-dire, qu’on trouvera a, en supposant que b, n, , soient données.

2°. On trouvera de même b, en supposant que a, n, 1/m, sont données.

3°. Si a, b, n, sont données, on peut trouver  ; mais le calcul est plus difficile, parce que dans les deux cas précédens l’équation n’étoit que du premier degré, au lieu que dans celui-ci l’équation qu’il