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avons exposé ses progrès le plus rapidement qu’il nous a été possible, pour ne pas tomber dans des répétitions, en nous étendant ici sur ce qui doit former ailleurs des articles séparés. Nous avons indiqué des découvertes à faire. Nous allons passer aux distributions différentes de l’Anatomie.

On divise l’Anatomie relativement au sujet dont l’Anatomiste s’occupe, en humaine & en comparée. L’Anatomie humaine, qui est absolument & proprement appellée Anatomie, a pour objet, ou, si l’on aime mieux, pour sujet le corps humain. C’est l’art que plusieurs appellent Anthropologie.

L’Anatomie comparée est cette branche de l’Anatomie qui s’occupe de la recherche & de l’examen des différentes parties des animaux, considérées relativement à leur structure particuliere, & à la forme qui convient le mieux avec leur façon de vivre & de satisfaire à leurs besoins. Par exemple, dans l’Anatomie comparée des estomacs, on observe que les animaux qui ont de fréquentes occasions de se nourrir, ont l’estomac très-petit, en comparaison de certains animaux qui évités par les autres animaux qu’ils dévorent, se trouvent souvent dans la nécessité de jeûner, & à qui il semble que par cette raison la nature ait donné un estomac capable de contenir de la nourriture pour long-tems. Voyez Estomac & Rumination.

Dans l’Anatomie comparée, on examine les brutes & même les végétaux, afin de parvenir, par la comparaison de ce qui s’y passe avec ce qui se passe en nous, à une plus parfaite connoissance du corps humain. C’est la méthode qu’Aristote a suivie. On diroit qu’il n’a immolé tant d’animaux que pour en rapporter la structure à celle de l’homme. Mais qu’on se propose ce but ou non, l’examen qu’on fera des parties des brutes par la dissection, s’appellera toujours Anatomie comparée.

Si l’on fait attention à la multitude infinie d’animaux différens qui couvrent la surface de la terre, & au petit nombre de ceux qu’on a disséqués, on trouvera l’Anatomie comparée bien imparfaite.

Le sujet de l’Anatomie, ou le corps, se divise en parties organiques, & en parties non organiques ; en parties similaires, & en parties dissimilaires, spermatiques, &c. Voyez Organique, Similaire, Spermatique, &c.

La division la plus ordinaire est celle qu’on fait en parties solides, & en parties fluides ; ou en parties qui contiennent, & en parties qui sont contenues. Voyez Solide, Fluide.

Les parties solides sont les os, les nerfs, les muscles, les arteres, les veines, les cartilages, les ligamens, les membranes, &c.

Les parties fluides sont le chyle, le sang, le lait, la graisse, la lymphe, &c.

Voyez à leurs articles Os, Nerf, Muscle, Artere, Veine, &c. Chyle, Sang, Lait, &c.

Quant à l’art d’anatomiser, voyez Anatomique. Voyez Dissection, Disséquer.

Il ne nous reste plus pour achever cet article & offrir en même tems au lecteur un traité d’Anatomie aussi complet qu’il puisse le desirer, que d’ajoûter ici l’explication de nos planches. Cette explication formant proprement l’Anatomie, seroit trop étendue pour pouvoir être placée vis-à-vis de nos figures ; & nous ne lui trouverons aucun lieu plus convenable que celui-ci. Ces Planches ont été dessinées, les unes d’après nature, les autres d’après les Anatomistes les plus célebres. Elles sont au nombre de vingt, & contiennent plus de deux cens figures.

PLANCHE PREMIERE.
Fig. 1. de Vesale, représente le squelete vû en devant.

a L’os du front, ou le coronal. b la suture coro-

nale. c le pariétal gauche. d la suture écailleuse. efg l’os temporal. f l’apophyse mastoïde. e l’apophyse

zigomatique. h les grandes aîles de l’os sphenoïde, ou l’apophyse temporale. ii les os de la pomette. k la face des grandes aîles qui se voit dans les fosses orbitaires. l l’os planum. m l’os unguis. n l’apophyse montante de l’os maxillaire. o les os du nez. p la cloison du nez. qq les os maxillaires. rr la mâchoire inférieure. s le trou sourcilier. t le trou orbitaire inférieur. u la cinquieme, x la sixieme vertebre du cou. y le trou de leur apophyse transverse. z le trou mentonier. 1 2 3 le sternum. 1 la piece supérieure qui reste toûjours séparée de celle qui suit. 2 la partie moyenne, qui dans l’adulte n’est composée que d’une seule piece, & de cinq à six dans les jeunes sujets. 3 le cartilage xiphoïde. 4 les clavicules. 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, les vraies côtes. 12, 13, &c. les fausses. 15, 16, 17, 18, les cartilages qui unissent les vraies côtes au sternum. 19 la derniere vertebre du dos. 20, 21, les cinq vertebres des lombes. θ, ω, leurs apophyses transverses. 22 22, l’os sacrum. τ τ, les trous de l’os sacrum. 23 l’omoplate. 24 l’os du bras ou l’humerus. 25 le rayon ou radius. 26 l’os du coude ou le cubitus. 27 le carpe. 28 le métacarpe. 29 les doigts qui sont composés chacun de trois os nommés phalanges. 30, 31, 32, les os innominés ou les os des hanches. 30 l’os ileum. 31 l’os pubis. 32 l’os ischium. 33 le trou ovalaire. 34 le femur. α sa tête. β son col. Δ le grand trochanter. ε le petit trochanter. η le condyle interne. λ le condyle externe. 35 la rotule. 36 le tibia. γ le condyle externe. δ le condyle interne. μ l’empreinte ligamenteuse où s’attache le ligament de la rotule. φ la cheville ou la malléole interne. 37 le peroné. π la malléole externe. 38 le tarse. + l’astragal. ≠ le calcaneum. ⋕ le naviculaire. ⧻ les trois cunéiformes. 39 le métatarse. 40 les doigts qui sont composés chacun de 3 os nommés phalanges.

Figure 2 représente la tête du squelete, vûe dans sa partie inférieure.

ABB aa IIML l’occipital. A le trou occipital. B, B, les condyles de cet os. a, a, les trous condyloïdiens postérieurs. M l’épine. 11 les tubérosités qui s’observent à côté de cette épine. L la tubérosité occipitale. NN la suture lamdoïde. 22 le pariétal. CDEG cdefg 33 l’os temporal. G l’apophyse mastoïde. D l’apophyse styloïde. E l’apophyse zigomatique. G l’apophyse transverse. e la rainure mastoïdienne dans laquelle s’attache le digastrique. d le conduit de la carotide. e l’extrémité du rocher. f la fosse articulaire. g le trou auditif externe. 33 une partie de la fosse temporale. OO la suture zigomatique. FP 5 l’os de la pomette. F l’apophyse zigomatique de cet os, qui avec celle de l’os des tempes E forme l’arcade zigomatique. EFP suture formée par l’articulation de l’os de la pomette avec l’os maxillaire. 5 une partie de la fosse zigomatique. h HIKVX 4 l’os sphénoïde. H, I, K, les apophyses ptérigoïdes. V, X, 4, les grandes ailes. H l’aîle externe. I l’aîle interne. K le petit crochet qui s’observe à l’extrémité de l’aîle interne. h la fosse ptérigoïdienne. 4 le trou oval. X le trou épineux. V la fente spheno-maxillaire. QRS ikl 77 le palais, ou les fosses palatines. 77 les os du palais. l, l, les os maxillaires. RR articulation de ces os avec les os du palais. S articulation des os du palais entre eux. Q articulation des os maxillaires entre eux. i, i, les trous palatins ou trous gustatifs postérieurs. K le trou incisif, ou trou gustatif antérieur. 8 la partie postérieure des cornets inférieurs du nez. 9 la partie postérieure des cornets inférieurs de l’os ethmoïde. 10 l’os vomer. T arti-