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XI


1770.

Cela va sans dire, jeudi, vous, Sedaine, le gigot et moi. Vous voyez comme je suis honnête, je vous mis vous et l’ami Sedaine avant le gigot, et je me suis mis après ; c’est que j’aurai bon appétit, et que le gigot sera un personnage important. Vous vous êtes donné la peine d’envoyer ou de venir vous-même. Mais est-ce que je ne vous avais pas dit que, toute affaire cessante, j’étais vôtre à la première réquisition ? Je n’oublie rien de ce que j’ai eu beaucoup de plaisir à promettre. À demain donc. Je vous salue et vous embrasse comme je vous aime, de tout mon cœur.


XII


1770.

Bonjour, monsieur et cher abbé. Sedaine écrivit hier au soir fort tard qu’il avait la mâchoire entreprise d’une fluxion, et qu’il ne pouvait pas venir ; ainsi voilà notre dîner et notre espièglerie renvoyée à un autre jour. Je n’en suis pas trop fâché, parce que de mon côté je ne me porte pas trop bien, et que je présume que vos offices vous auraient peut-être empêché d’être des nôtres. Bonjour.


XIII


1770.

Mon cher abbé, j’avais été si longtemps sans recevoir aucune épreuve du Perse, que je me croyais cassé aux gages, et j’en