Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, XIX.djvu/379

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IX


1770.

Je ferai, monsieur et cher abbé, pour vous, pour Cochin, pour M. Cellot, pour moi et M. de Sartine, que j’aurais dû nommer le premier, tout ce qu’il faudra pour empêcher ce dernier de faire une injustice. Je vous salue et vous embrasse de tout mon cœur. Faites ressouvenir Cochin ou M. Jombert que Cochin m’a promis communication de lettres écrites de Hollande, où il y a des bribes sur les beaux-arts dont je suis friand.

M. Évrard ne sera à Paris que vers le 10 du mois prochain.

Pardon, si je vous griffonne ainsi, etc.


X


1770.

Monsieur et cher abbé, laissez partir ces dames pour leur terre ; ensuite j’aurai quelques journées dont je pourrai disposer, et vous saurez qu’il y a peu d’hommes avec lesquels j’aime mieux me trouver qu’avec l’abbé Le Monnier. Il faut qu’en attendant j’aille une de ces soirées vous prendre, vous détourner dans quelque endroit où nous serons seuls, et là causer avec vous de ma position domestique, sans quoi il y aura toujours dans ma conduite quelque chose d’inintelligible, que je n’y veux pas laisser pour vous. Un autre avantage, ce sera de vous donner une marque d’estime et de confiance. Bonjour, mon cher abbé, je vais courir un autre lièvre que le vôtre, et que je n’aurai pas sûrement le même plaisir à prendre. Bonjour encore, point d’humeur, je vous prie ; ce n’est point refus, c’est nécessité.