l’Institut, dans la section des langues vivantes. Il paya son tribut par un mémoire sur le pronom Soi et il fit au Lycée la lecture de fables et de poésies. Mais les honneurs venaient le chercher trop tard ; il mourut le 4 avril 1797.
Quelques jours après, un de ses collègues du Lycée, le citoyen F. V. Mulot, lisait en séance publique un éloge de Le Monnier, écrit dans la langue pompeuse du temps. L’auteur, bien renseigné, d’ailleurs, sur les particularités de la vie de l’abbé, terminait en souhaitant qu’on plantât sur la tombe « un arbre vert, moins triste que le cyprès qui eût trop contrasté avec la gaîté de son caractère. » Sous le titre d’Apothéose de Le Monnier viennent tout aussitôt des couplets de Favart sur l’air : Que ne suis-je la fougère ? un dithyrambe de Desforges (serait-ce l’auteur du Poëte ?) et d’autres couplets encore, d’un anonyme, sur l’air : Femmes qui voulez savoir, etc. La mémoire aimable de Le Monnier était fêtée comme il convenait.
M. Brière possède presque tous les autographes des lettres de Diderot à l’abbé, publiées par lui. Le fac-similé de l’un d’eux est joint à ce volume. Grâce à la bienveillance de M. Alfred Sensier et de M. J. Desnoyers, nous avons pu enrichir cette série de deux lettres inédites, l’une que plusieurs catalogues ont mentionnée comme adressée à Galiani, l’autre qui est un véritable plaidoyer en faveur du neveu de Mlle Volland. De plus la lecture attentive du texte de nos prédécesseurs nous a fait replacer à leurs dates réelles quelques-unes de ces lettres dont l’ordre chronologique avait été visiblement interverti.