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Il y a de lui une copie de l’Intérieur de l’église de Saint-Jean de Malte, ornée de plafonds peints par le Calabrése ; les ornements, les décollations et la cérémonie de la fête de la Victoire[2]. — C’est un morceau d’un travail immense. Je louerai, si l’on veut, la patience de l’artiste ; pour son génie, certes, s’il en eût eu une étincelle, il aurait fait autre chose.
Je ne sais s’il fallait recevoir à l’Académie M. Favray pour sa copie de l’Église de Saint-Jean de Malte ; mais reçu, il eût fallu l’en exclure pour sa Famille maltaise, pour ses Femmes maltaises de différents états, et pour celles qui se font visite[3]. Cela est misérable.
Que diable faire de la sainte Trinité, à moins qu’on ne soit un Raphaël ?
Dans le tableau de Parrocel, on voit à gauche un Christ tenant sa croix, fiché, droit et raide comme s’il était empalé.
À droite, un Père éternel qui se précipite et qui ferait certainement une chute fâcheuse, sans les anges obligeants qui le retiennent.
Au milieu et plus haut, le pigeon radieux, objet très-intéressant !
Et puis une guirlande de têtes, de pieds, d’ailes et de mains de chérubins et de séraphins qui descend jusqu’au bas de la toile.
- ↑ Le chevalier Antoine de Favray, né en 1706, fut emmené par son professeur François de Troy fils à Malte, où il devint chevalier de l’ordre. Il fut reçu à l’Académie en 1762. Cette Vue de Saint-Jean de Malte fut le tableau de réception du peintre. Favray mourut, paraîtrait-il, en 1791, à Malte.
- ↑ Tableau de 6 pieds de haut sur 5 de large, du cabinet de M. le chevalier de Caumartin. No.
- ↑ Ce dernier tableau figure au Louvre sous le no 193.
- ↑ Tableau de 11 pieds de hauteur sur 6 pieds 7 pouces de largeur.