Cet homme a été autrefois très-bon portraitiste, mais il n’est plus rien. Le portrait de sa famille est flou, c’est-à-dire faible et léché. Monsieur Nattier, vous ne connaissez pas les têtes de vos enfants ; certainement elles ne sont pas comme cela.
Deux tableaux représentant, l’un Un Chinois tenant une flèche, et l’autre Une Indienne[2]. — Le costume y est bien observé, j’y consens. Si vous n’avez voulu que m’apprendre comme on était vêtu à la Chine et dans l’Inde, soyez content, vous l’avez fait.
qu’elle sera mère d’un fils[3].
Hallé est toujours le pauvre Hallé. Cet homme a la rage de choisir de grands sujets, des sujets qui demandent de l’invention, des caractères, du dessin, de la noblesse, toutes qualités qui lui manquent.
On voit dans ce tableau les anges assis autour d’une table. Abraham est debout devant eux, Sara écoute derrière une porte.
L’Abraham est très-mal drapé, on ne sent nulle part le nu sous cet amas d’étoile lourde et de couleur de terre. Monsieur Halle, où est ce beau caractère céleste que Raphaël et Le Sueur ont su donner à leurs anges ? Les vôtres sont trois polissons déguisés. Votre Abraham est un vieux paillard qui a le sourire indécent, le nez recourbé, la figure grimacière et rechignée d’un faune ; il ne lui manque que les oreilles pointues et les