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Quoique le Traité qui suit ne soit autre chose que l’article Beau de l’Encyclopédie, nous avons cru bien faire en le distrayant de ce vaste ensemble qu’il n’appauvrira pas, pour le placer en tête des études de Diderot sur les Beaux-Arts. On s’est quelquefois étonné de la décision avec laquelle le philosophe s’était mis un jour à parler des travaux des peintres et des sculpteurs. C’est qu’il était préparé et que Grimm fut bien moins son maître, comme il le dit trop modestement, que son impressario.

L’article Beau est contemporain de la Lettre sur les Sourds et Muets, où s’agitent des questions du même ordre. Depuis longtemps déjà, Diderot était lié avec des artistes et étudiait leurs ouvrages en même temps que leurs procédés. Son esthétique était faite, il pouvait juger.

Ce qui nous met à l’aise pour faire cet emprunt à l’Encyclopédie, c’est que l’article Beau a été imprimé séparément, comme spécimen de ce grand recueil. Il a fait partie de l’édition d’Amsterdam des Œuvres de Diderot, sous le titre de Traité du Beau, et de celle de Naigeon, sous celui moins ambitieux que nous lui conservons ici.

Auguste Comte lui a donné une place dans la Bibliothèque positiviste.