coiffure de tête élégante, un ajustement recherché, toute l’afféterie d’une femme du monde à sa toilette, et des yeux pleins de volupté, pour ne rien dire de plus.
Hallé a fait deux pendants des Dangers de l’amour et du vin[2]. Ici, des nymphes enivrent un satyre d’une belle brique, bien dure, bien jaunâtre et bien cuite ; et puis, à côté de cette figure qui sort du four d’un potier, nul esprit, nulle finesse, point de mouvement, point d’idée, mais le coloris de Boucher. Cet homme, qu’on a très-bien nommé le Fontenelle de la peinture, finira par les gâter tous.
La Piscine miraculeuse[4] de Vien est une grande composition qui n’est pas sans mérite. Le Christ y a l’air benêt comme de coutume. Tout le côté droit est brouillé d’un tas de figures jetées pêle-mêle sans effet et sans goût ; mais la couleur m’a paru vraie. Au-dessus des malades il y a un ange qui est très bien en l’air. Derrière le Christ, un apôtre en gris de lin que Le Sueur ne dédaignerait pas, mais qu’il revendiquerait peut-être ; et sur le milieu un malade assis par terre qui fait de l’effet. Il est vrai qu’il est vigoureux et gras, et que Sophie[5] a raison quand elle dit que s’il est malade, il faut que ce soit d’un cor au pied…
Jésus-Christ rompant le pain à ses disciples[6],
Saint-Pierre, à qui Jésus demande, après la pêche, s’il l’aime[7],
La Musique[8],
- ↑ Noël Hallé, né à Paris le 2 septembre 1711, mort le 5 juin 1781 ; professeur.
- ↑ Chacun de ces tableaux avait 4 pieds de large sur 3 pieds de haut ; no 16.
- ↑ Joseph-Marie Vien, fait comte sous l’empire, était né le 18 juin 1716 à Montpellier. Il mourut à Paris le 27 mars 1809. Adjoint à professeur en 1754, il était professeur en 1759.
- ↑ Tableau de 17 pieds de largeur sur 10 de hauteur ; no 18. Ce tableau est à Marseille.
- ↑ Mlle Voland.
- ↑ Tableau de 12 pieds de hauteur sur 8 de largeur ; no 19.
- ↑ Tableau de 9 pieds de hauteur sur 5 de largeur ; no 20.
- ↑ Tableau de 4 pieds 4 pouces sur 3 pieds 3 pouces ; no 22.