« Après tous les éloges prodigués par nos journalistes sans goût et sans jugement, aux tableaux exposés cette année par l’Académie royale de peinture et de sculpture, vous ne serez pas fâché de vous former une idée moins vague et plus juste de cette exposition. Ce que vous allez lire s’adresse à moi, et vous fera sans doute plus de plaisir que tout ce que j’aurais pu écrire à ce sujet. »
Voici à peu près ce que vous m’avez demandé. Je souhaite que vous puissiez en tirer parti. Beaucoup de tableaux, mon ami, beaucoup de mauvais tableaux. J’aime à louer, je suis heureux quand j’admire, je ne demandais pas mieux que d’être heureux et d’admirer…
C’est un Portrait du maréchal d’Estrées[2] qui a l’air d’un petit fou ou d’un spadassin déguisé.
- ↑ Louis-Michel Van Loo, né à Toulon en 1707, élève de son père Jean-Baptiste Van Loo, mort à Paris le 20 mars 1771. Il était, en 1759, écuyer, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, premier peintre du roi d’Espagne, ancien recteur de l’Académie royale, dont il avait été élu membre en 1733. — Nous ferons remarquer que l’ordre suivi par Diderot est, à peu de chose près, l’ordre même du livret du Salon.
- ↑ Tableau de 4 pieds 1/2 de haut sur 3 pieds 1/2 de large ; no 1.