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l’importance que nous attribuons et que tout le monde attribua en 1772 et 1773 aux débuts de Mlle  Raucourt.

Cependant, une autre allusion à Necker nous oblige d’admettre sinon une révision complète, au moins l’addition d’un passage en 1778. Diderot jouissait alors d’un peu de repos bien gagné, et il en a profité pour retoucher un certain nombre de ses précédents écrits, particulièrement le Neveu de Rameau et celui-ci.

Cet opuscule, dont l’importance n’échappera à personne, est encore un de ceux dont les contemporains de Diderot n’ont point eu connaissance. Il n’a point non plus fait partie des ouvrages posthumes qui, de 1795 à 1798, parurent presque coup sur coup. Naigeon devait cependant, croyons-nous, en avoir connaissance. Le Catalogue de vente des livres de sa sœur, Mme  Dufour de Villeneuve (1820), porte en effet cette mention : N°45 ; Paradoxes, copie d’un ouvrage de Diderot, de la main de M. Naigeon, in-4o de 44 pages. Si ce manuscrit n’est point le Paradoxe sur le Comédien, nous ne savons ce que ce peut être, n’ayant pu recueillir aucun renseignement sur l’acheteur de ce numéro, lors de la vente en question. Si c’est bien ce que nous supposons, nous ne sommes point trop étonné de ce que Naigeon l’ait omis dans son édition, où il n’a placé qu’à son corps défendant, et parce qu’ils venaient d’être publiés par d’autres, les ouvrages de Diderot qui n’étaient pas purement philosophiques.

Le « Paradoxe sur le Comédien, ouvrage posthume de Diderot, » a paru en 1830 (Paris, Sautelet, in-8o, iv et 101 pages, imprimerie de H. Fournier). C’était le premier « échantillon », comme s’exprimait l’Avertissement, des Mémoires, Correspondance et Ouvrages inédits, alors sous presse, qui parurent la même année chez Paulin.

Il a été réimprimé depuis dans les Œuvres choisies, édition Genin, et dans la Bibliothèque nationale, dont il forme un volume.