enfumé. Mon fils n’a rien de cela, regardez-le donc : ses cheveux sont brun-clair, son front haut et large, sa bouche petite, ses lèvres fines ; pour le nez, M. Bertrand l’avait épaté, et celui de mon fils est presque aquilin.
C’est son regard vif et doux.
Son père l’avait sévère et dur.
Combien cela fera de folies !
Grâce à vos bontés, j’espère qu’il sera bien élevé, et grâce à son heureux naturel, j’espère qu’il sera sage. N’est-il pas vrai, Binbin, que vous serez bien sage ?
Oui, maman.
Combien cela vous donnera de chagrin ! que cela fera couler de larmes à sa mère !
Est-il vrai, mon fils ?
Non, maman. Monsieur, j’aime maman de tout mon cœur, et je vous assure que je ne la ferai jamais pleurer.
Quelle nuée de jaloux, de calomniateurs, d’ennemis, j’entrevois là !
Des jaloux, je lui en souhaite, pourvu qu’il en mérite ; des calomniateurs et des ennemis, s’il en a, je m’en consolerai, pourvu qu’il ne les mérite pas.
Comme cela aura la fureur de dire tout ce qu’il est de la prudence de taire !
Pour ce défaut-là, j’en conviens, c’était bien un peu celui de son père.