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Monsieur Hardouin.

Cela ne sera pas.

Monsieur de Crancey.

Quoi qu’il en arrive, mon dessein, vous le pensez bien, n’est pas de faire usage de ce papier ; mais elle l’ignore, mais il suffirait…

Monsieur Hardouin.

Mais il faut se délivrer avec toute la célérité possible des soins minutieux qui précèdent les mariages ; il faut écrire ; il faut se séparer sur-le-champ ; il faut…

Monsieur de Crancey.

Vous avez raison, mais il faut avant tout voir Henriette, voir madame de Vertillac. Je suis libre à présent, et je puis disposer de moi sans attendre vos ordres ?

Monsieur Hardouin.

Je le pense.

Monsieur de Crancey.

Mon ami, je vous trouve un peu soucieux.

Monsieur Hardouin.

On le serait à moins.

Monsieur de Crancey.

Il y a dans votre conduite je ne sais quoi d’énigmatique qui s’éclaircira sans doute.

Monsieur Hardouin.

Je le crains.



Scène XVI.


MONSIEUR HARDOUIN, LE MARQUIS DE TOURVELLE avec son bréviaire sous le bras.
Monsieur Hardouin.

Monsieur le marquis, je vous salue. Les beaux jours ne sont pas plus rares ; on ne vous voit plus. Qu’êtes-vous devenu depuis notre dernier souper ? c’était, je crois, chez la petite débutante.