ami, je vous supplie de le rendre fidèlement à madame de Vertillac.
Doucement, modérez-vous, et voyons à tête reposée s’il n’y aurait pas quelque moyen de finir votre peine.
Elle passe pour avoir eu du goût pour vous : on croit même qu’une assez longue suite de successeurs ne vous a pas fait oublier : priez, suppliez, ordonnez ensuite, car on acquiert ce droit avec les femmes. Que mon sort se décide et promptement, ou je ne réponds de rien.
Il faut y penser… J’y pense, et plus j’y pense, plus la chose me paraît difficile.
Quoi ? cette heureuse fécondité en expédients qui vous a fait tant de réputation…
Et de haines.
Cessera-t-elle pour votre ami ?
Je suis devenu pusillanime, scrupuleux.
Je vois ce que c’est : vous avez encore des vues sur madame de Vertillac, comme elle pourrait bien en avoir sur vous, et vous craignez…
Je crains les reproches de ma conscience, les vôtres ; mon âme est devenue timorée, je ne me reconnais pas. Ah ! si j’étais ce que je fus autrefois ! Et puis, je ne vois que des gens qui veulent la chose et qui ne veulent pas les moyens.
Je n’en suis pas.
Et vous me donneriez carte blanche ?