À vous obliger, si je puis ; je n’aime pas à demeurer en reste avec mes amis. Il me vient une idée…
Quelle ?
Mais en retour du service que vous me rendez en me dissuadant d’entamer une mauvaise affaire, car je n’y pense plus, si par hasard je finissais la vôtre ? Savez-vous que cela ne me serait pas du tout impossible ?
J’y consens, j’y consens de tout mon cœur, et s’il ne vous fallait qu’une procuration en bonne forme, procuration par laquelle je vous autoriserais à terminer, procuration par laquelle je m’engagerais à ratifier sans exception tout ce qu’il vous aurait plu d’arbitrer, faites-moi donner encre, plume, papier, et je la dresse et je la signe.
Voilà sur cette table tout ce qu’il vous faut… (L’arrêtant.) Mon cher Des Renardeaux, bride en main. Je ferai de mon mieux, vous n’en doutez pas, mais à tout événement, point de reproches.
N’en craignez point.
Que sait-on ? (Tandis que Des Renardeaux écrit.) Ah ! ah ! ah ! si l’avocat bas-normand savait que j’ai là dans ma poche la procuration de la dame !… Voilà qui est fort bien ; mais la pièce que j’ai promise ?… Allons, il faut suivre sa destinée, et la mienne est de promettre ce que je ne ferai point, et de temps en temps de faire ce que je n’aurai pas promis.
La voilà. Je soussigné, Issachar des Renardeaux…
Je ne doute point que cela ne soit à merveille.
Mais encore faut-il prendre lecture du titre en conséquence